Les agressions israéliennes contre le peuple palestinien se multiplient, frappant aussi bien les infrastructures médicales que les institutions internationales.
Dimanche, les forces d’occupation ont pris d’assaut l’hôpital Al-Ahli à El-Khalil, tandis que l’ONU dénonce un ciblage systématique des Palestiniens dans tous les territoires occupés.
Un hôpital palestinien envahi par l’armée israélienne
Le ministère palestinien de la Santé a vivement condamné la prise d’assaut de l’hôpital Al-Ahli par les forces israéliennes, dénonçant une nouvelle violation flagrante du droit international. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa les soldats israéliens ont saisi les enregistrements des caméras de sécurité, dans ce qui s’inscrit comme un nouvel épisode d’une politique d’intimidation à l’encontre du système de santé palestinien. Cette intrusion n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, les attaques contre les hôpitaux et les ambulances se sont multipliées, aggravant une situation sanitaire déjà catastrophique en Cisjordanie et à Ghaza. Face à cette escalade, le ministère palestinien de la Santé a renouvelé ses appels à la communauté internationale pour une protection urgente des infrastructures médicales et du personnel soignant, victimes récurrentes des exactions israéliennes.
Une politique de répression globale dénoncée par l’ONU
Au-delà des attaques contre les hôpitaux, l’ONU alerte sur une politique plus large de ciblage des Palestiniens dans l’ensemble des territoires occupés. Dans une interview accordée à la télévision palestinienne, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’Homme, Francesca Albanese, a dénoncé les manœuvres israéliennes visant à diviser le peuple palestinien et à effacer leur existence. « Israël cherche à éradiquer l’idée même d’une présence palestinienne sur ces terres », a-t-elle déclaré, expliquant que les Palestiniens sont confrontés à trois choix : l’exil, la soumission ou la mort. Elle a également mis en garde contre l’extension du génocide en Cisjordanie, après avoir ravagé Ghaza.
L’UNRWA, cible des attaques israéliennes
L’attaque systématique contre le peuple palestinien s’étend aussi aux institutions internationales. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) est particulièrement visé par les autorités israéliennes, qui cherchent à le discréditer et à entraver ses missions. Francesca Albanese a rappelé que l’UNRWA est protégé par le droit international et que son existence ne peut être remise en cause unilatéralement. Selon la rapporteuse, Israël a détruit 70 % des infrastructures onusiennes à Ghaza, bombardant notamment des écoles de l’UNRWA où s’étaient réfugiés des civils. « Nous avons vu des enfants tués alors qu’ils cherchaient refuge dans ces établissements », a-t-elle déploré, ajoutant que cette politique de destruction massive remet en question la légitimité d’Israël au sein des Nations unies.
Un appel urgent à la communauté internationale
Face à ces violations répétées, les voix s’élèvent pour exiger des mesures concrètes. Les autorités palestiniennes appellent à une intervention immédiate de la communauté internationale pour protéger les infrastructures médicales et humanitaires. De son côté, Francesca Albanese estime qu’Israël ne devrait plus être membre de l’ONU tant qu’il ne respecte pas les principes fondamentaux de l’organisation. Alors que les attaques israéliennes se poursuivent, la question de la responsabilité de la communauté internationale reste en suspens. Combien de temps encore le monde restera-t-il spectateur des souffrances du peuple palestinien.






