Alors que la libération d’un troisième groupe d’otages est attendue, ce dimanche, et que Ghaza vit sa troisième journée de trêve, la presse internationale souligne la fragilité de l’accord conclu entre Israël et le Hamas.
Finalement, au terme d’une journée «angoissante», où les atermoiements et les complications de dernière minute se sont accumulés, rapporte The New York Times, le Hamas a libéré samedi en fin de journée 17 otages supplémentaires. «Samedi dans la soirée, le Qatar et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) confirmaient enfin que 13 otages israéliens avaient été libérés, ainsi que 4 ressortissants thaïlandais et étaient en route vers le terminal de Rafah en Égypte. Israël a libéré de son côté 39 prisonniers palestiniens.» Reste que ce retard intervenu dans la libération du deuxième groupe d’otage donne une idée de ce qui va probablement se passer dans les prochains jours. Au moment ou les peuples à travers le monde exigent l’arrêt de la guerre entre Israël et Hamas, lors des manifestations populaires, notamment dans les grandes capitales européennes, Israël poursuit ses crimes dans les territoires occupés de la Palestine. Huit Palestiniens sont tombés en martyrs en 24 heures en Cisjordanie, dont cinq à Jénine, dans le nord du territoire occupé depuis 56 ans par l’entité sioniste, rapporte dimanche le ministère palestinien de la Santé. Cinq personnes sont tombées en martyrs, selon le ministère, par des tirs de l’armée d’occupation sioniste à Jénine, lors d’une incursion de nombreux blindés dans la ville. Des sources médicales ont affirmé de leur côté que 15 personnes avaient été blessées, tandis que des témoins rapportaient qu’un drone sioniste avait mené une frappe aérienne sur le camp de réfugiés de la ville. Selon d’autres témoins, l’armée d’occupation sioniste encerclait l’hôpital public de Jénine ainsi que la clinique Ibn Sina. Des soldats fouillaient des ambulances. Ils ont également fait état de violents combats à l’arme automatique. Par ailleurs, un médecin de 25 ans est tombé en martyr, samedi matin, devant chez lui à Qabatiya, près de Jénine. Un autre Palestinien est tombé en martyr à el-Bireh, près de Ramallah. Samedi soir, un autre martyr est tombé dans un raid de l’armée sioniste sur un village au sud de Naplouse. La violence contre les civiles a aussi flambé en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre, date du début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza qui a fait quelque 15 000 martyrs. Plus de 230 Palestiniens sont tombés en martyrs, tués par des hordes de colons et des soldats sionistes en Cisjordanie, selon le ministère de la Santé palestinien.
Ghaza : sept Palestiniens blessés par des tirs de l’armée sioniste
Sept Palestiniens ont été blessés, dimanche matin, par des balles tirées par les forces d’occupation sionistes à proximité de l’hôpital Al Qods et l’hôpital indonésien dans la bande de Ghaza, au troisième jour de la trêve humanitaire, entrée en vigueur, vendredi, selon l’agence de presse Wafa. Les Palestiniens ont été touchés par les balles de l’armée sioniste alors qu’ils voulaient inspecter leurs maisons et leurs biens se trouvant près des deux hôpitaux, a précisé la même source. Les forces d’occupation ont tiré sur les Palestiniens en violation de la trêve humanitaire toujours en vigueur. Ce n’est pas la première fois que les forces de l’occupation sionistes violent les termes de l’accord de la trêve humanitaire entrée en vigueur vendredi. «Les soldats de l’armée sioniste ont ouvert le feu sur plusieurs palestiniens au cours de ces dernières 24 heures, tuant au moins 8 palestiniens dans les différents quartiers de Ghaza et de la Cisjordanie occupée», selon les autorités palestiniennes. Les mêmes sources ont ajouté que «les forces d’occupation ont empêché, en même temps, 1,7 million de personnes déplacées dans le sud de la bande de Ghaza de revenir inspecter leurs maisons et leurs biens, dont la plupart ont été bombardés et détruits au centre et au nord de la bande de Ghaza, ou même de chercher les membres de leur famille disparus». La trêve humanitaire dans la bande de Ghaza est entrée en vigueur vendredi dernier à 7 heures du matin, après une agression sioniste sanglante continue déclenchée le 7 octobre contre le peuple palestinien, faisant plus de 15 000 martyrs dont 6150 enfants, plus de 4000 femmes, et quelque 36 000 blessés.
Quatre martyrs dans l’attaque de la ville de Jenine par des soldats de l’entité sioniste
Aussi Quatre Palestiniens sont tombés en martyrs et six autres ont été blessés, samedi soir, par balles lors de l’assaut des forces d’occupation sionistes contre la ville de Jénine, avec l’utilisation de chars, et le siège des hôpitaux du martyr Khalil Suleiman et Ibn Sina, rapporte l’agence palestinienne Wafa. Le directeur de l’hôpital Al Razi, Fawaz Hammad, a annoncé que quatre jeunes sont tombés en martyrs lors des affrontements avec les forces d’occupation sionistes qui avaient tiré à balles réelles. Il s’agit de Ammar Muhammad Abu Al Wafa (21 ans), Ahmed Abu Al Hija (20 ans) Muhammad Mahmoud Sbeihat (27 ans) d’Al Yamoun et Mahmoud Khalid Abu Al Hija (17 ans), ainsi que six blessés, ajoute la même source. Un grand renfort de forces de l’occupation sioniste avait pris d’assaut la ville dans plusieurs endroits et ont tiré à balles réelles, encerclant, précise Wafa, l’hôpital gouvernemental et le siège de la Société du Croissant-Rouge et des soldats sionistes fouillaient des ambulances, alors que des tireurs d’élite ont été en outre déployés sur les toits de certains immeubles, souligne Wafa. En outre, les forces d’occupation ont tiré des obus sur une maison près de camp de Jénine, selon Wafa. Par ailleurs, un médecin de 25 ans est tombé en martyr dans la matinée en début de journée devant chez lui à Qabatiya, près de Jénine et un autre est tombé en martyr à El Bireh, près de Ramallah, rapporte le ministère palestinien de la Santé.
Cisjordanie occupée : un blessé par les balles des forces sionistes et 14 arrestations
Les forces d’occupation sionistes ont arrêté, samedi, 14 Palestiniens lors d’une incursion menée dans une localité à l’ouest de Salfit, en Cisjordanie occupée, alors qu’un civil a été blessé par balles de l’armée d’occupation, selon des sources locales palestiniennes. Selon les mêmes sources, des heurts ont éclaté après l’incursion des forces de l’occupation et des balles réelles ont été tirées en direction des citoyens, blessant un jeune homme au pied. En outre, les forces sionistes ont arrêté 14 jeunes Palestiniens après avoir perquisitionné et fouillé des maisons. Elles ont aussi agressé sauvagement plusieurs citoyens dans la même région. Auparavant, les forces d’occupation avaient arrêté un jeune homme à Jénine, un autre à El Khalil, un à Qalqiliya, et deux dans la Vallée du Jourdain, après avoir perquisitionné et fouillé les maisons de leurs parents.
Libération d’un second groupe de 39 prisonniers palestiniens par l’entité sioniste
Un second groupe de 39 prisonniers palestiniens (6 femmes et 33 enfants) ont été libérés dans la nuit de samedi à dimanche de deux prisons de l’entité sioniste, l’une dans la ville de Beitunia, à l’ouest de Ramallah et la seconde à Al Qods occupée dans le cadre de l’accord de la trêve humanitaire, rapporte l’agence palestinienne Wafa. Un bus et des véhicules appartenant au Comité international de la Croix-Rouge ont transporté un certain nombre de prisonniers libérés de la prison de l’entité sioniste d’Ofer vers la municipalité d’Al Bireh, tandis que les cinq prisonniers d’Al Qods occupée et un enfant ont été libérés de la prison local Al Maskobiyah, ajoute la même source. Sur place, des centaines de palestiniens ont accueilli les prisonniers libérés sur la place municipale d’Al Bireh, scandant des slogans pour la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons de l’occupant sioniste. Au moment de la libération des 39 prisonniers palestiniens, les forces d’occupation ont attaqué des journalistes près de la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah, en tirant des bombes de gaz lacrymogène, ainsi que le refoulement d’autres journalistes près de la prison militaire d’Al Qods occupée et les empêchant d’approcher des maisons des prisonniers libérés, ajoute Wafa. Un peu plus tôt dans la journée de samedi, le directeur du Club du détenu palestinien, Abdellah Ezzeghari, avait souligné que l’entité sioniste a procédé à des modifications dans la liste des prisonniers palestiniens devant être libérés, samedi, au deuxième jour de la trêve humanitaire. Dans une déclaration à l’APS, Ezzeghari avait précisé que (l’entité sioniste) «n’a pas respecté le critère de l’ancienneté dans la sélection des prisonniers palestiniens devant être libérés samedi, tel qu’il a été convenu dans la conclusion de l’accord de la trêve humanitaire signé mercredi», affirmant que cette raison est à l’origine du retard dans la libération des otages. Vendredi, un premier contingent de 39 prisonniers palestiniens, des femmes et des enfants, ont été libérés par l’entité sioniste au premier jour de la trêve humanitaire, en échange de 13 otages remis en liberté par le Hamas. Le nombre de prisonniers dans les prisons de l’occupation sioniste est de 7500 personnes dont 72 femmes et 250 enfants, tandis que plus de 3000 Palestiniens ont été arrêtés après le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier.
Trêve à Ghaza : un total de 248 camions d’aide humanitaire sont arrivés dans l’enclave
L’ONU a annoncé, samedi, qu’un total de 248 camions d’aide humanitaire sont arrivés dans la bande de Ghaza depuis l’entrée en vigueur la veille de la trêve et sur ce nombre, 61 véhicules ont acheminé du matériel médical, de la nourriture et de l’eau dans le Nord de l’enclave. Onze ambulances, trois autocars et un véhicule à plateau ont été livrés à l’hôpital Al Chifa, le plus grand de la Bande de Ghaza, «pour aider aux évacuations», précise dans un communiqué de l’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (OCHA). «Plus la trêve durera, plus les organisations humanitaires seront en mesure d’envoyer de l’aide à l’intérieur et à l’extérieur de la bande de Ghaza», a ajouté l’OCHA, remerciant le Croissant-Rouge palestinien et le Croissant-Rouge égyptien. Depuis des semaines, l’ONU, des ONG internationales et de nombreuses capitales étrangères ne cessaient de réclamer une pause dans les combats ou un cessez-le-feu, afin notamment d’acheminer de l’aide d’urgence à la population de la bande de Ghaza qui survit dans des conditions humanitaires désastreuses.
L’occupant sioniste inflige à la femme palestinienne toutes formes de sévices
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a indiqué, samedi, que la femme palestinienne subit toutes les formes de violence, de discrimination et de torture par l’occupation sioniste et les colons, y compris le meurtre, les arrestations arbitraires, la détention administrative, le déplacement forcé, la démolition des maisons et la saisie des terres. Dans un communiqué repris par l’agence de presse palestinienne Wafa, le ministère a souligné à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année, que la femme palestinienne souffrait de l’occupation sioniste, à la lumière du régime d’apartheid imposé au peuple palestinien. Le ministère a ajouté qu’«au moment où le monde célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, il ignore le génocide dont sont victimes les femmes palestiniennes, et tous les enfants de notre peuple, depuis le début du mois d’octobre, et les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis par les forces d’occupation à Ghaza», rappelant que «plus de 3250 femmes et 5350 enfants ont été tués, soit 68% du nombre de martyrs depuis le début de l’agression, et plus de 3500 enfants et femmes sont portés disparus, tandis que plus de 2056 femmes sont devenues veuves». Il a également expliqué que les forces d’occupation sionistes ont déplacé de force plus de 1,7 million de Palestiniens à Ghaza, dont plus de 788 800 femmes et filles, et les ont exposés à la famine, à l’intimidation, à la privation d’eau, de médicaments, d’électricité, de carburant, de traitement et de soins de santé, après avoir bombardé leurs lieux de refuge ou pendant leur déplacement, y compris les hôpitaux, les lieux de culte, les écoles et autres refuges», notant qu’«il n’y a plus de lieu sûr dans la bande de Ghaza». La diplomatie palestinienne a précisé, à ce sujet, qu’il y a «plus de 50 000 femmes palestiniennes enceintes dans la bande de Ghaza, dont 5552 devraient donner naissance à leurs bébés au cours de ce mois dans des conditions tragiques et inhumaines, où il n’y a aucun type de services médicaux ou de services post-natals, ce qui les expose ou expose leurs enfants à un risque de mort imminente, en violation de toutes les conventions et accords internationaux pertinents». Le ministère a appelé, enfin, «à mettre un terme immédiat à l’agression sioniste et arrêter le blocus imposé sur la bande de Ghaza, ainsi que mettre fin aux massacres et génocide collectifs contre les civils palestiniens sans défense, et faire entrer la nourriture, l’eau, le carburant, l’électricité et les fournitures médicales au peuple palestinien dans la bande de Ghaza».
L’OCHA met en garde contre une augmentation significative des maladies parmi les déplacés à Ghaza
Au moins 1,7 million de personnes ont été déplacées dans la bande de Ghaza et sont confrontées au risque d’une propagation importante de maladies infectieuses, a averti dans un récent communiqué le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Selon l’OCHA, près de 80% des habitants de Ghaza sont devenus des déplacés internes, avec environ 896 000 personnes déplacées résidant dans 99 installations dans le centre et le sud de la région. Des augmentations notables de certaines maladies, telles que la diarrhée, les infections respiratoires aiguës, les inflammations cutanées et les problèmes d’hygiène comme l’infestation de poux, ont été enregistrées en raison de la surpopulation et des mauvaises conditions sanitaires dans les abris des Nations unies, selon le communiqué. En raison de l’espace limité dans les abris du sud, la plupart des hommes et des garçons plus âgés déplacés sont obligés de rester dehors, dans les cours d’école ou dans les rues, à côté des murs extérieurs des abris, ajoute le communiqué.
Al Qods occupée : énième profanation de la Mosquée Al Aqsa par des colons sionistes
Des dizaines de colons sionistes, ont fait irruption, tôt dimanche, dans la Mosquée d’Al Aqsa, profanant son enceinte et effectuant sur place leurs rituels talmudiques, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Cité par Wafa, le ministère palestinien des Waqfs islamiques a indiqué dans un communiqué que «des dizaines de colons fanatiques, après leur incursion dans la mosquée du côté de la porte des Maghariba, ont effectué des marches provocatrices et des rituels talmudiques à proximité de la salle de prière d’Al Rahma», affirmant que «des dizaines de fidèles palestiniens se sont vu refuser d’entrer dans le Lieu Saint». La même source a ajouté qu’«en prévision de cette énième provocation, la police d’occupation sioniste a intensifié ses mesures sécuritaires aux alentours des portes d’Al Aqsa et dans la vieille ville, empêchant les jeunes Palestiniens d’accéder à leur mosquée et d’effectuer leur droit de culte».
A l’exception de vendredi et de samedi, la Mosquée Al Aqsa est témoin chaque jour de violations et d’incursions de colons sionistes, protégés par la police d’occupation, dans le but d’imposer un contrôle total sur la Mosquée sainte et de la diviser temporellement et spatialement. Par ailleurs, des agriculteurs palestiniens ont été agressés, samedi soir, dans la ville de Naplouse, par des dizaines de gangs de colons sionistes armés. «Sous la protection des soldats sionistes, des dizaines de gangs de colons sionistes ont attaqué des cueilleurs d’olives, les obligeant de quitter les lieux et de laisser leur cueillette sur place», ont rapporté des témoins, cités par des médias. Les colons sionistes commettent fréquemment des actes de violence contre les Palestiniens avec le plein appui des forces de l’occupation. Ces actes de violence incluent des incendies de biens et de mosquées, des jets de pierres, le déracinement des cultures et des oliviers et des attaques contre des habitations. En violation du droit international, plus de 600 000 sionistes se sont établis dans des colonies illégales à Al Qods-Est et en Cisjordanie occupée.






