Quelque 1200 personnes se sont rassemblées vendredi à New York dans le parc emblématique de Washington Square pour appeler à la défense des droits et des libertés après l’élection à la présidence de Donald Trump, qui les inquiète.
«Ton mur ne pourra pas entraver notre marche», «l’amour surmonte la haine» (en utilisant le verbe «trump»), les pancartes ont fleuri aux abords de l’arc de triomphe de Washington Square, lieu de rassemblement de tous les mouvements citoyens depuis les années 60. Certains agitaient des drapeaux mexicains, d’autres des affiches à l’effigie d’Hillary Clinton, lors de ce rassemblement à la tonalité résolument pacifique, où étaient présents nombre de jeunes enfants. «Ce n’est pas notre président! Ce n’est pas notre président!», a entonné la foule, que la police de New York, interrogée par l’AFP, a évaluée à 1200 personnes. «Nous sommes ici pour soutenir les gens que Trump a insulté, pour montrer à nos enfants que nous avons notre mot à dire, et pour défendre les Droits de l’Homme», a expliqué Kim Bayer, 41 ans. «Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie», a-t-elle reconnu. «Nous devons nous montrer et faire du bruit». De nombreux rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes des Etats-Unis depuis l’élection présidentielle, mardi, pour protester contre le résultat du scrutin ou manifester une inquiétude face à la perspective d’une présidence Trump. Lors de sa campagne, Donald Trump s’en est pris aux Mexicains et a menacé de construire un mur à la frontière avec leur frontière avec les Etats-Unis, aux immigrés sans papiers, mais aussi aux musulmans, et a tenu des propos sexistes envers plusieurs femmes. Présente également vendredi à Washington Square, Jamie (qui n’a pas souhaité donné son nom de famille) a dit vouloir «envoyer un message d’amour à toute personne qui se sentirait menacée, qui a peur d’être prise pour cible, aux immigrés, aux minorités, à tous ceux qui sont remués par le résultat» du scrutin. «Je ne suis pas ici pour contester l’élection, parce qu’il n’y a pas de signes de fraude ou de trucage», a-t-elle expliqué. Mais «il y a beaucoup d’incertitude et nous avons besoin d’un message d’amour».