Une plateforme commune AAPI–Formation pour anticiper les besoins en main-d’œuvre: L’État aligne les compétences sur les projets

0
4

Une convention-cadre portant sur l’échange de données a été signée, lundi à Alger, entre le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels et l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), en vue de l’élaboration d’une cartographie nationale des besoins en main-d’œuvre qualifiée, directement indexée sur les projets d’investissement.

L’accord a été paraphé à l’Institut national de la Formation et de l’Enseignement professionnels (INFEP) par la ministre du secteur, Mme Nacima Arhab, et le directeur général de l’AAPI, M. Omar Rekkache, en présence du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), M. Kamel Moula. Cette convention s’inscrit dans la stratégie nationale de soutien à l’investissement et de mise en conformité du système de formation avec les exigences réelles du marché du travail. Elle prévoit le lancement d’une plateforme numérique commune dédiée à l’échange d’informations sur les projets d’investissement en cours de réalisation, afin d’adapter les offres de formation aux besoins concrets exprimés par les investisseurs. La plateforme aura pour mission d’établir une cartographie nationale précise des besoins en main-d’œuvre qualifiée et des postes d’emploi requis, sur la base des données déclarées par les porteurs de projets. Elle permettra ainsi au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels d’identifier la demande réelle du marché du travail et de concevoir des parcours de formation adaptés, flexibles et anticipatifs, en adéquation avec les exigences des projets d’investissement. Ce dispositif contribuera également à renforcer le suivi des diplômés des établissements de formation professionnelle et à améliorer leur orientation vers les opportunités d’emploi disponibles, favorisant ainsi l’employabilité, la valorisation des compétences nationales et le développement économique régional durable. Dans son allocution, Mme Arhab a souligné que cette convention marque « une nouvelle étape dans le renforcement de la coordination intersectorielle et la consolidation de la vision de l’État pour bâtir une économie solide et diversifiée, reposant sur des compétences nationales qualifiées ». Elle a relevé que la dynamique actuelle de l’investissement et les défis économiques auxquels fait face le pays rendent la qualification de la main-d’œuvre « une nécessité urgente » pour garantir l’efficacité des projets et renforcer l’attractivité du marché national. La ministre a également affirmé que son département se positionne comme « un partenaire actif » des opérateurs économiques, à travers des formations adaptées à leurs besoins et un accompagnement continu dans le développement technologique et professionnel, soulignant que la réussite de tout projet d’investissement repose sur des ressources humaines compétentes, maîtrisant les technologies et capables de s’adapter rapidement à leur environnement de travail. Elle a, par ailleurs, réitéré l’engagement de son secteur à fournir une formation de haute qualité, fondée sur l’approche par compétences et sur des partenariats étroits avec les entreprises, estimant que cette coopération constitue « une étape clé vers la construction d’un modèle économique axé sur l’innovation, l’initiative et l’investissement intelligent dans les capacités des jeunes ». De son côté, M. Rekkache a mis en avant la dynamique soutenue que connaît le climat national de l’investissement. Il a indiqué que l’année 2025 a enregistré 7.511 projets d’investissement, dont 3.833 nouveaux projets, 3.562 projets d’extension, le reste correspondant à des opérations de réhabilitation.

Depuis l’entrée en vigueur, le 1er novembre 2022, des nouvelles dispositions relatives à l’investissement, le nombre de projets enregistrés s’élève à 18.712, pour une valeur globale déclarée de 8.049 milliards de dinars, avec des perspectives de création de plus de 454.800 emplois directs. Selon le directeur général de l’AAPI, cette dynamique croissante impose une intensification des efforts en matière de formation, afin de garantir une main-d’œuvre qualifiée, en phase avec les besoins des entreprises et les évolutions technologiques, d’autant que le nouveau système d’investissement accorde la priorité aux projets générateurs d’emplois.

Amel Driss

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici