Un pays debout

0
1493
Photo : Slimane Lotfi ©

Après un sombre émir du Golfe qui a commis un grave outrage envers notre histoire et notre indépendance «accordée, selon lui, par De Gaule», voilà que d’autres voix s’élèvent pour s’en prendre à l’Algérie. Décidément, ce pays qui a échappé au «printemps arabe» a faussé les calculs de tous les potentats arabes qui avaient espéré qu’il tombe entre les mains des groupes terroristes qui y auraient semé le chaos. Comme en Libye, pays voisin gravement déstabilisé par la grâce des nébuleuses solidement financées et armées par ces mêmes pays qui prétendent donner des leçons à l’Algérie. Parce que ce pays a vaillamment résisté au terrorisme il y a de cela plus de deux décennies et aussi parce qu’il a refusé de jouer les suivistes dans l’Alliance entre l’Arabie saoudite et le Qatar qui continue à ce jour de massacrer la population yéménite avec l’armement lourd acheté auprès des puissances occidentales dont la France principal fournisseur des Saoudiens. Il se trouve tout simplement que l’Algérie continue à pratiquer ses principes immuables de soutien aux peuples opprimés comme c’est le cas entre autres du conflit du Sahara occidental qui est un problème de colonisation, ainsi que la sempiternelle question palestinienne dont l’oppression permanente par Israël n’a jamais suscité un quelconque geste de solidarité de ces pays du Golfe se frottent les mains quand l’aviation du Tsahal bombarde la Syrie pour aider à destituer «le dictateur» Bachar Al Assad. Ainsi, les positions très claires de l’Algérie vis-à-vis de toute forme de colonisation ou d’ingérence, ne plaisent pas forcément à tous les supplétifs de l’Otan qui enragent de voir un pays constant dans ses principes forgés dans le sang de sa glorieuse guerre de Libération nationale. Souvenons-nous de cet autre émir plein de haine, qui a éructé lors d’une réunion de la Ligue arabe «votre tour viendra» à l’endroit de l’Algérie qui avait échappé au printemps arabe. Ils continuent à enrager de voir ce pays debout. Et pour longtemps encore.