Un axe prioritaire dans l’action du gouvernement

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Le gouvernement qui a fait du développement l’un des axes prioritaires de son action sur le terrain, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et semble plus que jamais déterminé à accélérer la mise en oeuvre des réformes qu’il avait déjà lancées conformément aux directives données en ce sens par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

C’est dans cette perspective que s’inscrit la politique de formation au profit des élus dans des domaines et thèmes liés principalement aux prérogatives et intérêts communs des collectivités locales, à l’instar des finances et du développement. Celle-ci sera suivie à l’avenir par d’autres sessions consacrées à différents thèmes.
Cette formation qui s’inscrit dans le cadre du programme pluriannuel tracé par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire au profit des élus locaux, vise l’accompagnement et l’amélioration de leur gestion locale en vue d’offrir un service de qualité qui puisse répondre aux attentes des citoyens, des sessions de formation ont été lancées au profit des élus locaux issus des 48 wilayas du pays. Cette formation s’articule autour des domaines liés à la gestion locale, notamment les missions et l’organisation de la commune, les finances locales, les marchés publics, le développement local, l’état civil et circulation des personnes et des biens, le contentieux, la gestion des ressources humaines ainsi que la prévention et la gestion des risques. Il est à souligner que ce programme pluriannuel comporte d’autres sessions de formation à court, moyen et long termes afin d’accompagner les élus locaux durant leur mandats. A ce titre, le ministre de l’Intérieur, des Collectivité locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a affirmé récemment que le projet de loi relatif aux collectivités territoriales, dont l’élaboration a atteint une phase avancée, conférera un rôle «pionnier» en matière de missions relatives au développement local.
Bedoui a précisé que l’amendement constitutionnel, initié par le président de la République en 2016, a induit un changement dans le concept de décentralisation, qui est devenu un concept dynamique introduisant les valeurs de participation et de concertation dans l’élaboration des programmes et leur concrétisation sur terrain, d’où la nécessité d’une loi unifiée relative aux collectivités territoriales, et qui conférera inéluctablement un rôle pionnier aux différentes missions, notammentdans le volet du développement.
Ce projet de loi, dont l’élaboration a atteint une phase avancée, a pour objectif le renforcement des prérogatives des Assemblées locales élues pour relancer la dynamique de développement et répondre aux aspirations de la population ainsi qu’une répartition claire des prérogatives et la rationalisation de l’intervention des collectivités territoriales à travers la révision de l’organisation et du fonctionnement des entreprises publiques locales, conformément à la nouvelle vision économique.
Il s’agit également de recourir à la délégation du service public pour associer les acteurs et les jeunes porteurs de projet à la gestion des structures locales. La loi en question vise, par ailleurs, à conférer davantage d’autonomie à la prise de décision au niveau des Collectivités locales à la faveur de la révision du contrôle de la tutelle, la réorganisation des méthodes de son exercice et la promotion des valeurs de solidarité et de coopération inter-collectivités locales en tant que mécanismes efficaces à la disposition de l’élu local en prévision d’une développement durable et équilibré.
Bédoui avait rappelé, par la même occasion, les réformes profondes engagées par son département dans les domaines de la finance et de la fiscalité locale qui seront couronnées par la promulgation d’une loi sur la fiscalité locale, comme prévu au plan d’action du gouvernement. Concernant la révision du découpage administratif, le ministre a souligné que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a défini les contours d’une nouvelle organisation administrative lors du Conseil des ministres restreint de janvier 2015 consacré à l’examen du développement local dans le Sud et des Hauts-Plateaux, une feuille de route que «nous suivons pour la concrétisation de toutes les axes de ce plan stratégique qui, au départ, concernait l’organisation administrative des wilayas du Sud», a-t-il dit.
Rappelant que la mise en place depuis juin 2015 de plusieurs mesures visant à assurer dans des meilleures conditions le lancement des services des wilayas déléguées au Sud et à mobiliser d’importants moyens matériels, humains et financiers en vue de concrétiser la détermination de l’Etat à rapprocher l’administration du citoyen et prendre en charge ses préoccupations, le ministre qui a fait savoir que ses services s’emploient à assurer toutes les conditions nécessaires pour rendre les wilayas déléguées complètement fonctionnelles à travers la révision du cadre organisationnel régissant ces wilayas et l’installation de tous les services en assurant leur disponibilité à répondre aux exigences du développement. Affirmant que la réorganisation administrative relève des prérogatives du président de la République, le ministre de l’Intérieur a indiqué que cette opération requiert la mobilisation de ressources conséquentes.
Il a rappelé, dans ce sens, la mobilisation de quelque 16,6 milliards de dinars pour la création des wilayas déléguées au niveau du Sud outre le recrutement de 796 fonctionnaires dont 541 permanents en accordant la priorité à la population de cette région. Ces wilayas déléguées ont été dotées des mêmes services et directions qui existent au niveau des wilayas mères, a fait savoir le ministre, qui a évoqué également l’affectation de 315 logements de fonction pour les cadres, l’attribution de 12 milliards de dinars pour le réaménagement urbain et leur dotation de 64 véhicules 4×4.
Le gouvernement et le Parlement doivent tenir compte de toutes les données de terrain au niveau national, notamment en termes économique pour aller sereinement vers la concrétisation de l’objectif escompté à savoir la création, de manière adé- quate et en temps opportun, de nouvelles wilayas déléguées dans les Hauts-Plateaux, a estimé Bedoui, ajoutant qu’il ne s’agit pas simplement d’un texte réglementaire à promulguer mais d’études approfondies et de mesures et préparatifs intensifiées en cours d’élaboration.