Historique et sans précédent. Le président américain, Joe Biden, a effectué une visite surprise, hier matin à Kiev, pour marquer le soutien des Etats-Unis à l’Ukraine envahie par la Russie il y a un an quasiment jour pour jour.
Un engagement très fort illustré par le fait que jamais un président des Etats-Unis ne s’était rendu dans un pays attaqué, et même dont la capitale pouvait être visée à tout moment, par l’armée russe. Et les images de la conférence de presse commune avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, seront sans doute appelées à entrer dans les livres d’Histoire au même titre que le fameux «Ich bin ein Berliner» du Président Kennedy lors de la commémoration du blocus soviétique de Berlin en 1963. Comme un défi au Kremlin, qui a d’ailleurs poussé les autorités ukrainiennes à déclencher l’alerte aérienne dans tout le pays avant l’arrivée, en train depuis la Pologne du président américain.
Alliance de l’Atlantique au Pacifique
Le président américain a souligné que l’alliance d’une cinquantaine de pays en faveur de l’Ukraine, «de l’Atlantique au Pacifique», puisqu’elle compte non seulement tous les pays de l’Otan, mais aussi le Japon et l’Australie, est sans précédent. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a salué cette visite comme «un signal extrêmement important», a parlé avec Joe Biden d’armes à longue portée et indiqué qu’il avait discuté avec le président américain de «comment gagner la guerre dès cette année». Ce dernier a, pour sa part, prévenu qu’il lancerait de nouvelles sanctions contre des personnalités et entreprises participant à l’effort de guerre russe, cette semaine. Les Européens doivent également annoncer un dixième paquet de sanctions. «Rappelez-vous que le monde pense chaque jour à vous encourager. Tout cela nous rappelle que la liberté n’a pas de prix. Autant de temps que cela durera, nous serons avec vous», a conclu le président américain lors de son allocution.
