La langue de Sidi Saïd a encore fourché. Pour le patron de la Centrale syndicale, le Fonds monétaire international n’a pas à fourrer son nez dans la politique économique de l’Algérie.
Intervenant hier à l’ouverture des travaux du congrès de la Fédération des travailleurs des banques et assurances, affiliée à l’UGTA, Sidi Saïd s’en est pris au dernier rapport de l’institution qui a dressé un tableau sombre des perspectives de l’économie algérienne. « Le FMI n’a aucune crédibilité ni aucune autorité en ce qui concerne la politique économique ou sociale de l’Algérie. Une telle politique a son dépositaire, et il s’appelle Abdelaziz Bouteflika, président de la République », a déclaré le SG de l’UGTA sous les applaudissements de l’assistance.En parlant d’un rapport du FMI comme il le ferait pour celui d’une ONG, Sidi Saïd ignore-t-il que l’évaluation et la surveillance de la situation économique de ses 189 États membres fait partie des attributions du Fonds en vertu de l’article IV de ses statuts ou ignore-t-il que l’Algérie est un État membre de l’institution de Breton Woods ?