Près de 50 Turcs sont jugés depuis lundi pour avoir tenté d’assassiner le président Erdogan, lors du coup d’État manqué du 15 juillet. Le parquet a demandé plusieurs peines de prison à perpétuité contre chacun des accusés. Ils sont soupçonnés d’avoir tenté d’assassiner Recep Tayyip Erdogan dans un complexe hôtelier de la côté égéenne, lors de la tentative de coup d’État du 15 Juillet. Le procès des 47 accusés s’est ouvert, ce lundi 20 janvier, à Mugla, dans l’ouest de la Turquie. Parmi eux, 44 sont en détention préventive et trois autres, activement recherchés, sont jugées par contumace. Les accusés, certains vêtus de costumes et de cravates, ont été conduits dans le tribunal par les forces de sécurité devant les caméras de télévision et sous les huées et les sifflets de spectateurs, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place. Le président Erdogan était en vacances avec sa famille dans la station balnéaire de Marmaris, dans la province de Mugla, lorsque la tentative de coup d’État a eu lieu le 15 juillet. Selon lui, un commando héliporté de militaires putschistes a pris d’assaut le complexe hôtelier où il se trouvait. « Si j’étais resté là-bas 10 ou 15 minutes de plus, j’aurais été tué ou capturé », avait assuré Recep Tayyip Erdogan, lors d’un entretien à CNN, le 18 juillet. Deux policiers chargés de la sécurité du président à l’hôtel ont été tués dans la fusillade, qui a éclaté, selon l’accusation. Le parquet a demandé plusieurs peines de prison à perpétuité contre chacun des accusés, dont 37 militaires soupçonnés d’avoir été chargés de mettre le plan à exécution. Les procédures judiciaires lancées après le putsch avorté sont d’une ampleur sans précédent en Turquie, où plus de 43 000 personnes ont été arrêtées dans des purges engagées après le 15 juillet et l’instauration de l’état d’urgence. La tentative de coup d’État est imputée par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, installé aux États-Unis, qui nie toute implication.