Tunisie : Les journalistes en grève générale le 14 janvier après la mort de  leur collègue 

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 Les journalistes tunisiens observeront une grève  générale le 14 janvier prochain en signe de protestations contre leur  situation socioéconomique et ce, suite au décès de leur collègue, Abderrazak  Rezgui, un caméraman qui s’est immolé par le feu lundi à Kasserine  (centre-ouest de la Tunisie), a annoncé mercredi le Syndicat national des  journalistes tunisiens (SNJT).

« Avec l’approche de la célébration du 8ème anniversaire de la révolution  de la liberté et de la dignité, les journalistes tunisiens souffrent encore  de difficultés majeures sur le double plan social et financier », s’est  exprimé le bureau exécutif du SNJT. « Bien que la liberté d’expression se veut l’une des acquis  post-révolution, cet atout est menacé par la corruption, la marginalisation  et la violation de l’éthique journalistique », a ajouté le SNJT dans un  communiqué. Parmi les principales revendications devant être scandées le jour même de  cette grève générale figurent l’approbation d’un quota de 5% sur les  recettes issues de la publicité publique au profit des journalistes, la  création d’un « projet résidentiel » favorisant des logements pour les  journalistes à des tarifs préférentiels ainsi que le lancement d’un « Fonds  pour la presse écrite » qui gère ce secteur dans le respect de l’étique en  vigueur et du code de travail tunisien. Le journaliste-caméraman, Abderrazak Rezgui, avait mis fin à sa vie en  s’immolant par le feu en plein « Place des martyrs » de la province de  Kasserine. Ce journaliste avait mis en ligne, quelques heures avant de  passer en action, une vidéo dans laquelle il manifestait son dénigrement  quant à la détérioration de la situation socio-économique de toute sa  région. Les autorités tunisiennes ont déjà ouvert une enquête d’investigation dans  les circonstances de cet incident puisque, d’après certains médias locaux,  cette tentative de suicide n’était pas volontaire et que des soupçons ont  été avancés pour dire qu’il s’agit d’un meurtre à préméditation.