Le tribunal de première instance de Tipasa a prononcé, hier, le report au 17 novembre prochain du procès de l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, accusé dans deux affaires de corruption distinctes. Ce report a été décidé à la demande de la défense de l’accusé qui a motivé sa requête par le besoin de bien se préparer pour le procès, selon l’un des avocats de Zoukh.
Abdelkader Zoukh, dont le procès se déroule au tribunal de Tipasa conformément à la procédure de privilège de juridiction, est poursuivi dans trois affaires de corruption distinctes. Le procès de la première affaire avait été reporté, la semaine dernière, au 3 novembre prochain. Outre l’accusé principal Abdelkader Zoukh, sont également cités à comparaître dans la première affaire 11 témoins, dont l’ancien ministre Abdelghani Zaalane, en détention dans le cadre d’une autre affaire, et Mahieddine, Rachid, Billel et Hamid Tahkout. L’ex-wali d’Alger est poursuivi dans cette affaire pour «octroi délibéré d’indus privilèges à autrui lors de la passation de marché en violation des dispositions législatives et réglementaires», «dilapidation de deniers publics et abus de fonction par un agent public en violation de la loi», «conflit d’intérêt» et «octroi de franchises et d’abattements d’impôts et de taxes sans autorisation légale». La deuxième affaire dans laquelle est poursuivi Zoukh en tant que principal accusé et où Ali Haddad, détenu pour d’autres affaires, comparait en tant que témoin aux côtés d’autres parties, est liée à «l’octroi d’indus avantages et à l’abus de fonction», selon l’arrêt de renvoi. L’ex-wali d’Alger est poursuivi dans l’affaire qui a été reportée au 3 novembre prochain dans laquelle comparaîtra l’ex-directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, en tant que témoin, pour «dilapidation délibérée de deniers publics, par un fonctionnaire», «utilisation illégale de biens et deniers publics qui lui ont été confiés de par sa fonction», «abus de fonction et violation des lois et règlements dans le but d’obtention d’avantages pour un tiers». Les procédures de privilège de juridiction, consacrées par la loi, prévoient le déroulement du procès de l’accusé Abdelkader Zoukh, en tant qu’ex-responsable, dans un tribunal en dehors du territoire où il exerçait. Les faits se sont déroulés à Alger où il occupait le poste de wali. Le président du tribunal correctionnel a exigé de la défense de l’accusé une bonne préparation pour le procès des trois affaires suscitées, annonçant qu’il ne sera pas reporté une nouvelle fois.