Transport et stockage des hydrocarbures : Sonatrach et Transneft Diascan, signent  de deux contrats dans le domaine

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Deux contrats portant sur l’intégrité et la  sécurité des installations de transport et de stockage des hydrocarbures  liquides de l’Activité Transport par Canalisations de Sonatrach ont été  signés hier à Alger entre le groupe Sonatrach et l’entreprise russe de  transport du pétrole Transneft.

Signé entre le Vice-Président « Transport par canalisation » auprès de  Sonatrach, Slimane Arbi Bey et le Directeur général de Transneft Diascan,  Sergey Valerievich Ermish, le premier contrat porte ainsi sur l’inspection  par racleurs instrumentés, respectivement, d’un oléoduc de Ohanet à Haoud  El Hamra (Hassi Messaoud) pour le transport de condensat, et d’une section  de Rhoud Nouss à Gassi Touil (Hassi Messaoud) et de l’Oléoduc GPL d’Alrar  (Hassi R’mel).  Ce contrat est d’un montant de près de 1,16 million d’euros et d’une durée  de 18 mois.  Lors d’une présentation de l’Oléoduc NH 2 et LR 1, le Directeur des Etudes  et Planification auprès de Sonatrach, Ahcene Dahmani a rappelé que  l’Activité Transport par Canalisation assurait l’intégrité technique de son  réseau de canalisations principalement à travers leur inspection régulière  à l’aide de racleurs instrumentés. Selon lui, l’oléoduc de transport de condensat de Ohanet à Haoud El Hamra,  long de 518 Km a fait l’objet de deux tentatives d’inspection en 2010 puis  en 2016 avec des sociétés de renom, mais qui ont échoué, et ce, pour cause  de présence de restrictions importantes non-localisées de la canalisation.   Ainsi, l’inspection de l’oléoduc de transport de condensat et les  réparations qui en découlent, sont, selon M. Dahmani, devenues aujourd’hui,  « impératives » en prévision de l’augmentation progressive des quantités de  condensat qu’il aura à transporter suite à l’entrée en exploitation de  plusieurs champs de production entre 2019 et 2022. Quant à l’oléoduc de transport de GPL d’Alrar (Hassi R’mel) , de longueur  1.000 Km, il n’a jamais fait l’objet d’inspection depuis sa mise en service  en 1996, et ce, par crainte de blocage des racleurs dû à la présence  potentielle de poudre noire dans la canalisation, a expliqué M. Dahmani. Et comme son inspection est devenue aujourd’hui impérative, il avait été  ainsi retenu de lancer une opération de nettoyage et d’inspection pilote  sur la section Rhoud Nouss- Gassi Touil, longue de 73 Km.   Pour ce qui est du second contrat, signé entre M. Arbi Bey et le Directeur  général de Transneft  R&D, Iakov Fridlyand, il porte sur le diagnostic de  l’état du système de protection contre la foudre du parc de stockage  d’hydrocarbures du Terminal Arrivée de la Région Transport Centre/Bejaïa et  l’étude d’ingénierie pour sa mise à niveau. D’une durée de six (6) mois, le contrat est d’une valeur de 331.709 euros.  En dépit de la mise en place et le maintien en l’état des systèmes de  protection contre la foudre de Terminaux marins abritant des parcs de  réservoirs de stockage de pétrole brut et de condensat de l’Activité  Transport par Canalisation, tels que recommandés par les normes dans le  domaine, « nous continuons d’enregistrer, de temps à autre, des incidents  provoqués par la foudre », a indiqué M. Dahmani. Le même responsable a rappelé, à ce titre, que des débuts d’incendie, vite  maîtrisés, avaient été enregistrés sur des bacs de stockage de pétrole brut  à Bejaïa en 2007 et 2016 et à Skikda en 2008. Expliquant le choix de Transneft  Diascan, M. Dahmani a tenu à souligner  que cette filiale de l’entreprise russe Transneft, chargée de la R&D, avait

développé une technologie originale de protection contre la foudre. Ainsi, il a été retenu de lancer, à titre d’opération pilote sur le  Terminal Arrivée de Bejaïa, un diagnostic et une étude d’ingénierie pour la  mise à niveau de son système de protection contre la foudre par rapport au  standard de Transneft. Intervenant lors de la cérémonie de signature, M. Arbi Bey, a indiqué que  ces deux contrats avaient fait l’objet de longs échanges, visites sur sites  et négociations entre les deux entreprises, et ce, dans le cadre d’un  mémorandum de coopération signé en Algérie en octobre 2017. A l’issue de la cérémonie de signature, le Vice-Président de l’entreprise  Transneft, Mikhaïl Margelov a indiqué que la signature de ces documents  était le fruit de deux années de travail effectué par les deux compagnies. M. Margelov n’a pas manqué, lors de son intervention de souligner le poids  et l’expérience très appréciable du groupe Sonatrach. Pour sa part, le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Oul Kaddour, a mis  l’accent sur la nouvelle dynamique du groupe qui consistait, entre autres,  à développer des partenariats fructueux avec des compagnies étrangères, à  l’effet d’acquérir un savoir- faire et une technologie nouvelle.

Moussa O