Transplantation d’organes: La nouvelle loi sanitaire sera d’une influence positive

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Le projet de loi sur la Santé s’inscrit dans le cadre de la refonte totale de la réglementation sanitaire en Algérie que l’on estime, contradictoire. Outre l’amélioration du traitement des malades, l’on attend de cette loi, l’amélioration du  cadre juridique pour le développement de la  greffe d’organes.

Lors de ses précédentes interventions, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui avait énuméré les nombreux changements et nouveautés que promet d’apporter la loi sanitaire, à l’exemple du maintien de la gratuité des soins ainsi que l’encadrement médical au niveau des établissements hospitaliers. Intervenant, à l’ouverture d’un séminaire sur l’évaluation annuelle de la transplantation d’organes, le ministre a indiqué que la greffe à partir de donneurs vivants commence à montrer « ses limites objectives ».

Malgré les avancées enregistrées dans le domaine de la transplantation d’organes, le ministre estime que de gros efforts restent à faire. « L’activité de greffe est en-deçà des besoins au regard du nombre d’insuffisants rénaux et d’insuffisants hépatiques, pour ne parler que de ces deux pathologies », a-t-il dit en ce sens.  Il estime que « la seule alternative réside dans la mise en place d’un cadre organisationnel adéquat assurant le développement de la greffe d’organes, de tissus et de cellules à partir de donneurs en état de mort encéphalique ».

C’est en ce sens qu’il confie que la nouvelle loi sanitaire « actualisera et complètera le cadre juridique pour le développement de la greffe et offrira toutes les conditions réglementaires pour « le passage à un niveau supérieur ». Selon lui, il est désormais nécessaire de généraliser le « prélèvement d’organes à partir de donneurs en état de mort encéphalique », précisant qu’«il ne faudra surtout pas attendre la promulgation de la loi pour le faire ». Il relèvera que «le geste du prélèvement et celui de la greffe ne peuvent se faire durablement que dans le cadre d’un projet d’établissement impliquant tous les acteurs ». En ce sens, le ministre a recommandé « la coordination hospitalière »pour permettre à tous les intervenants de «maîtriser tous les codes et protocoles en la matière » mais aussi d’œuvrer à l’amélioration de l’organisation hospitalière « pour une plus grande efficacité ».  Pour le ministre, les différents partenaires doivent s’organiser et saisir l’opportunité du développement de la greffe en Algérie. Leurs efforts seront consolidés par les actions qui seront menées par l’Agence  nationale des greffes. « Nous estimons que tous les moyens sont réunis pour mettre en place une stratégie globale d’organisation de la greffe pour que cette dernière ne soit plus le produit d’initiatives individuelles, mais bel et bien la résultante d’un plan d’action global et intégré » a précisé le ministre. « Un plan qui devra accorder une large place à la mise à niveau des connaissances, à la sensibilisation et à la mise en place de  projets structurés, organisés autour de réseaux de prise en charge et de  centres référentiels ».