Les micro-entreprises et les start-up doivent être impliquées, notamment en otant les entraves bureaucratiques, dans les différents projets de développement du renouvelable et de l’efficacité énergétique en Algérie, a estimé, hier à Alger, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat.
En marge d’une réunion de travail avec le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, M. Diafat a souligné l’intérêt d’impliquer les jeunes à la tête de PME et de micro-entreprises dans le développement des projets liés au déploiement des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, notamment en ôtant devant eux les entraves bureaucratiques.Il s’agit pour M. Diafat de juger la capacité des petites entreprises selon leur savoir-faire et non en exigeant systématiquement des diplômes universitaires pour mener à bien les différents projets du secteur du renouvelable. «Il s’agit pour cette réunion de définir comment la ressource de la jeunesse peut apporter sa contribution à ce secteur important», a indiqué M. Diafat, ajoutant que la micro-entreprise peut activer dans ce secteur en apportant une grande valeur ajoutée à travers la phase d’études ou dans la réalisation. Concédant des manques concernant l’aspect de la formation, le ministre délégué a fait savoir que cela est en cours de prise en charge par son département ministériel en collaboration avec l’ensemble des ministères concernés. «Il y a aussi la thématique des plans de charge. Beaucoup d’entreprises existantes n’ont pas bénéficié de plans de charges car d’autres grandes entreprises locales ou étrangères se sont accaparé ces marchés, ou bien parce que ces petites entreprises n’ont pas pu avoir la visibilité nécessaire», a constaté M. Diafat, soulignant l’intérêt pour ces micro-entreprises et PME de se regrouper en groupements ou en coopératives, tout en s’appuyant sur le soutien du ministère délégué. M. Diafat a en outre cité le potentiel dont dispose le pays, notamment grâce à des porteurs de projet et d’idées innovantes ayant un impact direct sur l’économie nationale. «Nous avons d’ailleurs pu créer des partenariats entre des micro-entreprises de l’Ansej avec une entreprise publique pour la fabrication de prototypes de pivots d’irrigation fonctionnant à énergie solaire», a-t-il indiqué. Pour sa part, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a énuméré les différents types de projet pouvant bénéficier de l’apport de micro-entreprises et de PME locales, notamment dans la rénovation du vieux bâti dans le cadre de l’implémentation du concept d’efficacité énergétique. Selon le ministre, l’objectif à terme est de créer des micro-entreprises créatrices de valeur ajoutée travers l’ensemble des wilayas afin d’économiser l’énergie, notamment à travers un fonds dédié par le ministère. Il a également évoqué l’apport de plans de charge aux micro-entreprises en leur offrant la possibilité d’installer des chauffe-eau solaires, de matériaux d’isolation de l’habitat et de bâches d’eau pour récupérer les eaux de pluies. De plus, M. Chitour a également souligné le potentiel de petites entreprises dans le cadre de l’installation des kits Sirghaz pour parvenir à l’objectif national de 200 000 véhicules roulant au GPL.
Moussa O. / Ag.