Une formation en transfusion sanguine débutera dans quelques jours au profit d’une nouvelle promotion de 90 médecins généralistes.
Cette formation, qui s’inscrit dans le cadre du nouveau programme de formation au profit des pharmaciens et des médecins généralistes, sera sanctionnée par un certificat d’études spécialisées en transfusion sanguine, a déclaré la directrice générale de l’Agence nationale du sang, Linda Ould Kablia, en marge du lancement d’une campagne pour le don du sang au Jardin d’essai du Hamma.
Cette session concernera cette année 90 médecins généralistes répartis sur trois wilayas du pays, à savoir Annaba pour les régions Est et sud-est, Alger pour les régions centre et Tlemcen pour les régions ouest et sud-ouest, a ajouté la responsable. Ould Kablia a précisé que 91 médecins seulement avaient été formés en transfusion sanguine entre 1991 et 2008, soulignant que l’opération avait depuis été interrompue jusqu’à cette nouvelle promotion (septembre 2017). L’ANS s’emploie à alimenter le stock national de sang des groupes sanguins rares comme le AB- qui représente 1% de la population mondiale et les autres groupes de rhésus négatif (A-) et (B-), a-t-elle dit. Le stock national de sang est bien alimenté, a-t-elle ajouté, précisant que le taux de don de sang de contrepartie représentait 31% du volume global des dons contre 61% de dons spontanés. Par ailleurs, elle a souligné que l’ANS s’attachera, dans le cadre d’une commission spécialisée, à revoir le modèle de contrat défini entre les cliniques privées et les établissements hospitaliers publics pour la mise à disposition de poches de sang afin d’instaurer un contrôle à même de protéger le sang contre tout détournement, a-t-elle dit. Elle a relevé que le prix de l’unité de sang diffère de wilaya en wilaya, ajoutant qu’il est mentionné dans certaines conventions parvenues à l’ANS qu’il est 500 DA au niveau de certains établissements et peut atteindre jusqu’à 8.000 voire 9.000 DA dans d’autres structures sanitaires. D’autres prix sont appliqués au niveau des cliniques privées. Les 217 structures sanitaires spécialisées à travers le territoire national ont enregistré l’année dernière 557 dons de sang et recensé près de 650 000 donneurs potentiels. La capitale a enregistré plus de 80 000 dons de sang au regard de la forte concentration d’hôpitaux et de centres de santé. Ould Kablia a estimé que l’Agence est appelée à intensifier les campagnes de sensibilisation et à se rapprocher davantage du citoyen pour l’informer des bienfaits du don de sang pour la santé et le rassurer quant à l’absence de tout risque de contamination, rappelant les campagnes de sensibilisation organisées au niveau des mosquées, des plages et places publiques en 2017.