Transferts: L’Arabie Saoudite, le nouvel eldorado des joueurs algériens

0
1255

Cet hiver pas moins de neuf joueurs algériens ont déjà rejoint les deux championnats de l’Arabie Saoudite de première et de deuxième divisions. Il s’agit de Carl Medjani, Zidane Mebarakou, Hamza Aït Ouamar, Mokhtar Belkhiter, Youcef Chibane, Sid-Ali Lakroum, Mohamed El Amine Hammouche, Hamza Aït Ouamar et le dernier en date Mohamed Amine Zemmamouche qui partira à Ohod sous forme de prêt dans les jours à venir, comme l’a annoncé, hier, son club l’USMA. 

Si on leur ajoute  Rais M’Bolhi (Ettifaq FC), Azeddine Doukha, Hichem Belkaroui (Al-Raed), Malik Asselah (Al-Hazm), Djamel Benlamri (Al-Shabab), Hichem El-Ogbi (Al- Dhamk Club), Ibrahim Chenihi et Mohamed Namani (Al Fateh SC), déjà à pied d’œuvre, on peut dire que le football algérien est bien représenté  dans ce pays du Golfe. Et visiblement, ce n’est qu’un début dans la mesure où d’autres joueurs du championnat de la Ligue 1 devront également leur emboiter le pas dans les mois, voire les jours à venir. Personne en effet ne peut refuser les offres alléchantes des clubs saoudiens qui leur permettent de multiplier par cinq ou six leur salaire, comme c’est le cas par exemple du   désormais ex-Mouloudéen Zidane Mebarakou.  Peu importe si on part pour une pige de quelques mois ou pour un contrat de longue durée. Même si le championnat saoudien n’est pas vraiment attractif, il faut dire que ces joueurs pourtant dénigrés intra muros, vont gagner énormément sur le plan financier. Ils ont en tout cas la cote à l’étranger, notamment les gardiens avec les M’Bolhi, Doukha, Asselah et bientôt Zemmamouche dont c’est la première expérience à l’étranger. Comme quoi nul n’est prophète en son pays.Mais qu’est-ce qui explique cet engouement soudain des Saoudiens pour les joueurs algériens ?  Il faut savoir que par le passé ces clubs faisaient leurs emplettes en Amérique du Sud, notamment au Brésil. Mais avec la récession, ils ont quelque peu renoncé à cette filière pour se tourner vers celle des Maghrébins moins coûteuse. Les Algériens sont appelés à la rescousse, parce qu’ils sont très estimés par les techniciens, là-bas. Une forme de reconnaissance qu’on leur refuse ici. Cette ruée vers l’Arabie Saoudite risque néanmoins de provoquer la saignée dans le championnat de la Ligue 1. A cette allure, il sera vidé de sa substance. Mais certains pensent au contraire que c’est une bonne chose. Non seulement les clubs algériens vont bénéficier directement ou indirectement de ces transferts, mais c’est aussi une belle opportunité pour lancer les jeunes dans le bain.Par ailleurs, l’exportation de nos joueurs est une preuve concrète que notre football n’est pas si malade que ça. Ils peuvent devenir une plus-value pour les clubs, à condition de bien les prendre en charge. D’autant que c’est un investissement qui peut rapporter gros. Il faut juste éviter qu’ils partent gratuitement sous d’autres cieux. Comme ce fut le cas dernièrement avec les Abdellaoui, Darfelou ou encore Ferhat qui eux, sont allés monnayer leur talent en Europe. L’USMA risque fort aussi de perdre son international Meziane, dont le contrat arrive à terme au mois de juin prochain.Les transferts des joueurs algériens à l’étranger c’est bien, mais c’est mieux quand tout le monde en profite.

Ali Nezlioui