Traite des personnes / Les États-Unis « satisfaits » des progrès de l’Algérie

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Les États-Unis ont fait part de leur satisfaction quant aux progrès enregistrés par l’Algérie en matière de lutte contre la traite des personnes lors d’un point de presse organisé ce dimanche 1er juillet au sein de l’Ambassade américaine à Alger, dans le cadre de la publication ce vendredi du rapport du département d’État sur la traite des personnes. « C’est un aspect très positif dans les relations bilatérales. Nous sommes très reconnaissants du dialogue que nous avons établi avec le gouvernement algérien, et sommes très fiers du degré de coopération entre nos deux pays dans ce domaine », ont affirmé des sources diplomatiques au sein de l’Ambassade. « La traite des personnes fait partie des priorités du président Donald Trump, et cela s’est manifesté par la présence de sa fille et conseillère Ivanka lors de la présentation du rapport », ont souligné les sources. « Le gouvernement algérien ne satisfait pas pleinement aux standards minimums pour l’élimination de la traite; cependant, il fait des efforts significatifs pour le faire », affirme le rapport du département d’État sur la traite des personnes publié ce vendredi, plaçant l’Algérie dans la catégorie 2 des « pays à surveiller ». « Le classement dans une catégorie n’est pas lié à l’envergure du phénomène dans un pays, mais sur les actions concrètes prises par les gouvernements », ont indiqué les sources diplomatiques, rappelant que c’est pour cette raison que l’Algérie a progressé l’an dernier de la catégorie 3 à la catégorie 2 « watch list ». « La traite des personnes n’est pas spécifique à un pays, et concerne tous les pays du monde. Il est également possible que la traite des personnes ait lieu sans qu’il n’y ait de mouvements de personnes », ont expliqué également les sources américaines. « De même qu’il n’est pas systématique que les migrants soient victimes, même s’ils sont plus susceptibles de l’être », ont ajouté les sources. Les diplomates américains ont en outre souligné les progrès effectués par le gouvernement algérien sur la période couverte par le rapport allant du 1er avril 2017 au 31 mars 2018, mettant en avant les enquêtes concernant 26 trafiquants. Les poursuites contre 22 personnes suspectées de faire du trafic d’êtres humains, contre 16 seulement durant la période précédente. « On sent qu’il y a un vrai climat de volonté politique de s’attaquer au problème de la traite des personnes », ont affirmé les sources diplomatiques. Les sources diplomatiques au sein de l’Ambassade des États-Unis ont également exprimé leur satisfaction concernant le fait que les recommandations proposées par le rapport du département d’État sont d’ores et déjà reflétées dans le plan d’action du gouvernement pour la lutte contre la traite des personnes. « C’est un aspect très positif car si ce plan d’action est suivi, l’Algérie améliorera certainement son classement dans le prochain rapport », ont affirmé les sources américaines. Interrogés sur les effets potentiellement néfastes des reconductions massives aux frontières des migrants subsahariens dans la traite des personnes, les diplomates américains ont estimé que « chaque pays a le droit de gérer ses frontières comme il l’entend », mais ont toutefois indiqué que la question des migrants a été abordée lors de la récente visite ce jeudi du secrétaire d’État américain adjoint, John Sullivan, dans le cadre de la 5e session du dialogue algéro-américain sur les questions sécuritaires et la lutte antiterroristes. « Nous avons été sensibles au fait que le gouvernement soit ouvert et qu’il a conscience qu’il n’est pas parfait dans ce domaine. Ils savent qu’il y a des défauts, mais il y a une volonté politique de les corriger », ont estimé les sources diplomatiques américaines.

Moussa O