Trafic de drogue: Ouyahia accable le Maroc et dénonce une véritable agression contre le peuple algérien

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Lors d’une conférence qu’il a animée, hier, au siège de son parti, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, n’a pas manqué l’occasion de stigmatiser, une fois de plus, le Maroc pour tous les maux qu’il cause à l’Algérie à travers ses pratiques liées au trafic de drogue.

Ouyahia n’a pas mâché ses mots en affirmant que tout le monde sait d’où elles proviennent les grosses quantités de hachisch qui inondent notre pays et portent atteinte à notre jeunesse. «C’est là une véritable agression contre notre peuple à travers une tentative d’empoisonner notre jeunesse et de ralentir notre développement. C’est là aussi une insulte grave envers l’avenir commun des peuples maghrébins», a affirmé Ouyahia. Il faut dire que les grosses quantités de drogue saisies ces derniers mois par les services de sécurité algériens, dévoilent les véritables intentions du Makhzen qui veut inonder l’Algérie de son kif et mettre en péril sa sécurité et sa stabilité après avoir échoué dans ses multiples tentatives d’ouverture des frontières, fermées depuis les années 1990. A travers son kif qui inonde l’Algérie et le carburant algérien qu’il pompe en toute illégalité, le royaume semble vouloir déclarer une guerre sans merci à notre pays. Les quantités saisies ne se comptent plus désormais en grammes ou en kg, mais tout simplement en tonnes. D’après les derniers chiffres fournis par l’office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, plus de 200 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant l’année 2013, un chiffre en hausse par rapport à l’année 2012 qui avait enregistré une saisie de 157 tonnes de ce genre de stupéfiants. Durant les seuls quatre premiers mois de l’année en cours, plus de 59 tonnes de résine de cannabis ont été saisies et toutes ces quantités proviennent du Maroc, selon le directeur général par intérim de l’office, Mohamed Benhalla. Le même responsable a relevé également qu’en 2013, les services de lutte ont également saisi 1 175 974 comprimés de substances psychotropes de différentes marques, dont 225 ampoules injectables, 127 flacons et 94 boîtes de solutions psychotropes, ainsi que la découverte et l’éradication de 4831 plantes de cannabis et de 2721 plantes d’opium. Benhalla a estimé que les comprimés de substances psychotropes sont destinés surtout à la consommation locale, contrairement aux résines de cannabis, précisant que ce n’est pas les officines algériennes qui alimentent le marché de trafic de drogue par ces comprimés de substances psychotropes, mais c’est plutôt une importation illicite de laboratoires clandestins gérés par des trafiquants de drogue. Les investigations menées par les services concernés ont abouti à l’interpellation de 19 167 individus, dont 4652 narcotrafiquants et 11 358 usagers de résine de cannabis et d’opium. Le même responsable a également relevé que parmi le nombre global des personnes interpellées, il a été recensé 96 étrangers. L’Algérie, dira-t-il, «a toujours mené des politiques de prévention et de lutte contre le trafic de drogue, afin de préserver et de protéger la population de ce fléau». Un politique nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie (2011-2015) a été élaboré afin de mener des actions qui viendront s’ajouter aux différentes mesures de lutte existantes. Mais tout porte à croire que le Marocains ne se contentent plus de faire passer des kilogrammes ou des quintaux de cannabis, mais plutôt des tonnes pour optimiser leur profit. Cette intensification est reflétée par les quantités de drogue saisies quotidiennement par nos services de sécurité fortement déployés et équipés pour assurer la sécurité des frontières communes que le Makhzen veut transformer en un terminal d’exportation de sa production préfé- rée. Pour ce faire, ils redoublent d’ingéniosité et également d’agressivité, puisque les réseaux en charge de ce trafic, encadrés et structurés par le Makhzen, sont lourdement armés. Mais à chaque fois, ils sont appréhendés par les gardes frontières, qui connaissent bien les techniques utilisées pour ce genre de trafic. Les narcotrafiquants marocains tentent, à chaque fois, de faire passer de grandes quantités. Leur mode opératoire consiste en la multiplication des tentatives d’introduction de grandes quantités de drogue, mais ils mesurent la difficulté à faire passer de la drogue par la frontière algérienne, du fait de la grande vigilance de nos services de sécurité. C’est le signe d’un pays aux abois qui espère vivre de son kif cultivé en quantités abondantes.