Le tribunal criminel d’Oran a prononcé deux condamnations à la perpétuité et quatre autres à 20 ans de prison ferme à l’encontre de sept individus impliqués dans une affaire de trafic de résine de cannabis et de psychotropes en provenance des frontières ouest du pays, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Selon l’acte d’accusation, les sept mis en cause étaient à la tète d’un réseau de trafic de produits stupéfiants à grande échelle. En effet ils détenaient une quantité de 5.300 comprimés psychotropes (ecstasy), une autre de 850 comprimés (Rivotril), ainsi que 83 kilos de résine de cannabis, dans le cadre d’une bande criminelle organisée. Agissant sur informations et lors d’un point de contrôle dressé au niveau de la localité d’El-Kerma un véhicule léger se dirigeant vers la wilaya de Tissemsilt, ainsi que vers Sétif et M’sila a été intercepté. Le véhicule suspect, à bord duquel se trouvaient trois mis en cause, a été appréhendé. L’un d’eux a tenté de fuir, mais a été vite rattrapé par les gendarmes. La fouille du véhicule, a permis de découvrir une quantité de 83 kilos de résine de cannabis, ainsi que 850 comprimés psychotropes, dissimulés dans les portières et le pare-choc du véhicule, ainsi que sous le tableau de bord. L’interrogatoire des trois suspects a permis la découverte d’une quantité de 5.300 comprimés psychotropes de type ecstasy, ainsi qu’une somme de plus de 5 millions de dinars, cachée dans un domicile sis à Oran-est appartenant à l’un des accusés et servant au stockage de la marchandise prohibée introduite en provenance du Maroc. L’enquête a également révélé que l’un des accusés était en étroite relation avec des narcotrafiquants marocains qui fournissaient, à la bande, la résine de cannabis et les comprimés psychotropes. Les accusés, selon leurs aveux, avaient élaboré un vaste réseau de distribution vers plusieurs régions du pays, à l’ouest et à l’est du pays. Lors de l’audience, les mis en cause ont tous reconnu leur implication dans ce trafic de drogue, mais ont tenté de minimiser leur responsabilité, arguant qu’ils agissaient pour le compte de tierces personnes. Des tierces personnes qui n’ont jamais été clairement identifiées, comme le fera remarquer la présidente de l’audience. Les avocats de la défense, pour leur part, ont plaidé les circonstances atténuantes, essayant de limiter la responsabilité de leurs mandants dans ce trafic. Mais au vu de la spectaculaire quantité de produits psychotropes, au flagrant délit, ainsi que l’impressionnante somme saisie la bande criminelle n’a pu bénéficier de quelconques circonstances atténuantes.