Tout en reconnaissant la difficulté de la conjoncture économique : Ouyahia adresse un message d’espoir aux Algériens

0
1260

Au lendemain de sa réunion avec les chefs des partis de la majorité parlementaire consacrée à l’examen des grands axes du Plan d’action du gouvernement, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé que le message d’espoir et de sérénité politique adressé par le gouvernement au peuple algérien en cette conjoncture économique difficile, est un message «réaliste». «J’adresse aux Algériens un message d’espoir et de sérénité politique reposant sur des bases réalistes que nous aurons l’occasion d’expliquer ultérieurement», a indiqué  Ouyahia dans une déclaration à la presse, soulignant que l’Algérie «jouit aujourd’hui d’une liberté d’expression rare et évolue en tant que pays en développement avec ses difficultés et ses succès sous la conduite du Président Abdelaziz Bouteflika». Il a ajouté que la politique éclairée tracée par le chef de l’Etat a permis de trouver une sortie à l’impasse financière qu’a connue le pays et partant, poursuivre le processus de développement et préserver la politique sociale, la justice sociale et la solidarité nationale.

Après avoir rappelé que l’Algérie a opté depuis plus de vingt ans pour le pluralisme politique et dispose aujourd’hui d’institutions élues représentatives, Ouyahia a souligné que «c’est l’un des rares pays dans le monde dont le parlement est composé de 35 partis politiques». Cette diversité, est une richesse pour l’Algérie, a-t-il estimé. Pour le Premier ministre, le débat politique sur la conjoncture économique difficile que traverse le pays et les tentatives d’exacerbation du climat politique s’expliquent par l’approche des échéances électorales, ajoutant que «certains saisissent l’occasion pour leurs pré-campagnes électorales». Evoquant le Plan d’action du gouvernement, qui sera exposé dimanche prochain devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ouyahia a affirmé que l’objectif premier de ce texte «très riche est de parachever la mise en œuvre du programme du Président Bouteflika, plébiscité par le peuple en 2014», saluant les étapes franchies sur la voie de sa concrétisation durant les trois dernières années et demie à travers le nouveau modèle de croissance approuvé en Conseil de ministres en 2016, la politique de rétablissement des équilibres financiers internes et l’orientation donnée en juin dernier par le président de la République pour promouvoir le financement non conventionnel, objet d’un projet de loi qui sera soumis à l’APN. Pour rappel, lors du Conseil des ministres qu’il a présidé hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit le gouvernement de travailler «avec diligence et détermination» en vue de répondre aux attentes de la population, à faire progresser le processus de réforme et de modernisation du pays dans tous les domaines et à faire avancer la construction d’une économie «de plus en plus diversifiée».

Le chef de l’Etat a également chargé le gouvernement d’accompagner ses efforts d’une communication dynamique, afin d’expliquer le «véritable sens» des réformes qui seront mises en route, à l’effet d’y faire adhérer la société, en cette phase où le pays est confronté à de nombreux défis.

A cette occasion le plan d’action du gouvernement qui s’inspire du programme du président de la République, a été examiné et adopté. Ce plan qui s’appuie également sur le nouveau modèle de croissance adopté par le Conseil des ministres en juillet 2016, s’engage d’abord sur la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l’unité du pays et insiste aussi sur la consolidation de la démocratie, y compris par une bonne organisation des élections locales du mois de novembre 2017. Il affirme également la promotion de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance dans tous les domaines de la vie nationale.

Au plan économique, et conformément aux directives du président de la République, le plan d’action expose, notamment, une politique d’intensification de la croissance, grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires, à la promotion de l’investissement dans tous les secteurs, au soutien au développement agricole et rural, ainsi qu’à la valorisation du développement local. Dans le domaine social, le gouvernement poursuivra, notamment la réforme du système national d’éducation et de formation ainsi que du système de santé. Il veillera également à la résorption du déficit en logements et à l’amélioration du cadre de vie de la population. Un accent particulier est accordé à la promotion de l’emploi, à la jeunesse et à la culture. La justice sociale et la solidarité nationale, demeureront au centre de l’action du gouvernement. Ce plan intervient dans une conjoncture financière difficile exigeant une mobilisation, une solidarité, une cohésion et un dialogue continu entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques pour faire face à la crise induite par la chute des prix du pétrole depuis plus de trois ans. Pour ce faire, le gouvernement compte procéder à une profonde révision des méthodes de mise en œuvre budgétaire sur les plans central et local et mettre en place des mécanismes souples et efficaces à l’effet de suivre les programmes de développement et définir les priorités économiques.

Il vise à changer le mode économique selon les exigences actuelles sans pour autant renoncer aux acquis sociaux réalisés pour garantir une transition souple vers un système économique moderne qui se libère progressivement de la dépendance aux hydrocarbures. Le gouvernement, tout en étant conscient qu’un consensus autour des questions nationales majeures facilitera grandement la réalisation des objectifs tracés dans son plan d’action pour la mise en œuvre du programme du président de la République, compte accélérer la cadence de réalisation des projets, notamment ceux de logement et la relance du développement local à travers l’augmentation de l’enveloppe financière consacrée aux programmes des communes. Mettant en avant les tensions financières auxquelles fait face le pays, Ouyahia avait expliqué que la feuille de route qui lui a été tracée par le président de la République, vise à mobiliser des financements internes non conventionnels, maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l’industrie, les services et l’agriculture, préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale. Le gouvernement, dira-t-il, ne ménagera aucun effort pour améliorer le cadre de l’investissement et cultiver des relations sereines avec les entreprises dans le cadre de la loi. En outre, il a assuré que la politique sociale de l’Etat sera maintenue par le gouvernement et toutes les entreprises établies en Algérie bénéficieront de facilitations et de soutiens sans aucune discrimination. Il a estimé que l’Algérie avait clos depuis 30 ans déjà le débat idéologique autour de la nature de son économie, une économie de marché à dimension sociale, précisant que le vrai défi réside dans l’amélioration de cette économie pour le bien-être du peuple algérien et pour préserver l’indépendance économique du pays.