Le TNA entame sa nouvelle saison avec la 1e pièce qui est futuriste. L’œuvre sera interprétée par plusieurs comédiens dont des élèves de l’ISMAS. Après le Festival national du théâtre professionnel (FNTP) qu’il a abrité, en décembre dernier, le Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi s’apprête à entamer une nouvelle saison.
Celle-ci va s’ouvrir avec «Echabih» (le clone) production en arabe classique. Elle sera mise en scène par Aissa Djekati qui se rappelle que sa 1e collaboration avec l’institution remonte à 2005. Echabih n’a rien à voir avec «Diq el Mazabil» qu’il avait alors présentée. Le thème est différent. Cette fois-ci, la trame se tisse autour des effets délétères des nouvelles technologies qui brisent les liens sociaux et aggravent le sentiment d’isolement des individus. «C’est une réflexion sur cette époque où personne ne parle de science-fiction mais du virtuel qui est devenu réel», confie-t-il. «L’accélération des changements, le clonage, l’intelligence artificielle nous poussent à aborder et réfléchir sur ces thèmes», ajoute-t-il. Pour présenter la nouvelle œuvre, Djekati, professeur en Actorat et mise en scène à l’ISMAS, (Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel) de Bordj El Kiffan anime, lundi, une conférence de presse en compagnie du responsable du service de la production du TNA. Djekati, qui a étudié de 1999 à 2003 en Chine, a été, affirme-t-il, «sollicité pour monter» un texte de Mustapha Bourti qui a obtenu un prix lors d’un concours organisé en 2003 par le TNA et un autre au Qatar. Une générale d’Echabih est en principe prévue le 16 janvier. Le titre «2222» suffit pour classer la pièce dans ce qu’on pourrait qualifier d’«anticipation». Elle catapulte le spectateur dans un monde où le robot et autres instruments et machines qui remplaceront les hommes feront partie de notre quotidien. «L’individu est de plus en plus isolé dans la société et chez lui, dans son propre foyer». Il est davantage recroquevillé sur lui-même. «Qui peut dormir sans avoir regardé son portable ? Quelle est la famille où tous les membres mangent à la même heure, autour de la même table?», lance Djekati. «Il s’agit de l’histoire d’un inventeur et d’un artiste. Le premier, qui s’est regardé dans le miroir, n’a pas vu son image. Pour cela, il décide de créer son double», poursuit-il. Les événements vont ensuite s’accélérer quand le poète disparait. 13 comédiens, dont des élèves de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l‘audiovisuel (ISMAS), vont interpréter 16 rôles. Le metteur en scène a voulu associer des jeunes comme le scénographe qui est en 3e année à l’Institut de Bordj El Kiffan. Interrogé sur le choix de l’arabe classique, il a expliqué que «la crédibilité des personnages et de situations imposaient ce recours». Par ailleurs, nous avons appris que parmi les spectacles nouveaux qui seront produits par le TNA figure «Freha et Alilou» de Mustapha Ayad qui a adapté un texte de Nadjet Taibouni. «Pique-nique en campagne» de Fernando Arrabal sera mis en scène par Brahim Barakam.
A. M.






