Tizi-Ouzou: Le Festival de l’environnement revient avec de nouvelles ambitions

0
154

La 4e édition du Festival de l’environnement et de la culture ouverte, mardi, au village Arvi, commune d’Iflissen relevant de la daïra de Tigzirt, (40 km au nord de Tizi-Ouzou), affiche cette année de nouvelles ambitions dans les domaines écologique et culturel et de protection de l’environnement.

L’événement qui s’étale sur deux jours (8 et 9 août), est organisé par l’Association Gelahem Ecolo-Culture, en collaboration avec l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi-Ouzou et l’Assemblée populaire communale (APC) d’Ifflissen et le Comité de village Arvi. L’activité phare de cette nouvelle édition est la mise en service d’une fontaine bâtie au-dessous d’une source naturelle qui jaillissait autrefois plus loin du village d’Arvi. L’objectif est double, selon les réalisateurs du projet : réduire la distance nécessaire pour accéder à la fontaine et solutionner l’alimentation du nouveau jardin des senteurs qui juxtapose la fontaine. Les deux lieux fraîchement construits et aménagés sont baptisés du nom de la place sur laquelle ils sont construits, en l’occurrence «Ikhamjan», qui veut dire les trous. «Ikhemjan» furent les trous creusés par les anciens d’Arvi pour l’extraction d’argile rouge, l’un des matériaux naturels utilisés dans la construction écologique, notamment pour couvrir les murs des maisons kabyles. A l’occasion du festival, auteurs s’intéressant à la question environnementale, artisans, associations locales, entreprises de recyclage se retrouvent dans une atmosphère conviviale et familiale. Des centaines de participants venus des 38 villages des Ifflissen, des localités voisines et d’autres wilayas, ont défilé en rangs serrés dans le cadre de la «parade écolo», de la fontaine «Ikhmejan» jusqu’au promontoire rocheux qui surplombe tous les autres villages de la commune des Iflissen, des localités et hameaux de la daïra d’Azeffoun et celle de Makouda, mais aussi une partie de la ville de Dellys relevant de la wilaya de Boumerdès. Au cours de la parade, les présents ont sillonné, notamment les différents stands des exposants présents (une cinquantaine), selon Akli Boughilas, organisateur. Les exposants, hommes et femmes venus de différentes régions, proposent une panoplie des produits de terroire et d’artisanat, et des produits issus de recyclage. Les participants ont fait une halte dans Tajmaât, (une organisation sociale dans laquelle les citoyens se rencontrent), avant d’aller découvrir un atelier organisée par les femmes dédié, notamment au métier de tissage traditionnel, à l’exposition d’une gamme de produits intemporels, d’anciens outils touchant à la vie quotidienne, aux coutumes et aux traditions locales. Les marcheurs de la parade écolo, ouverte à tous, jeunes et moins jeunes, sont partis, pour les plus costauds, prendre une pause méritée sur le site de Jamaa Gelahem, qui fut une caserne du colonisateur français et qui abritait un centre de torture durant la révolution. Au programme aussi, selon les organisateurs, des conférences autour des thématiques environnementales et une cérémonie en l’honneur des lauréats du Baccalauréat et du BEM. Les villageois auront droit aussi à des soirées musicales et théâtrales. Présent au festival, Radjef Hachimi, représentant de l’APW, a expliqué que «cet événement entrait dans le cadre de «la continuité» de ce qu’organisent les autorités de la wilaya, tel que le concours Aïssat-Rabah du village le plus propre, dont la prochaine édition est prévue le 13 du mois courant. «Là où il y a une bonne action on s’implique et on l’accompagne. On est là pour propulser l’ambition de faire d’Iflissen une commune d’excellence dans la protection de l’environnement», a-t-il dit. Il a annoncé, à ce propos, l’arrivée prochaine d’une équipe pour accompagner l’APC dans l’installation d’un centre de tri. Saisissant la présence des représentants de l’APW, le Président de l’APC, Athmane Zaarir, a exprimé le souhait de sa commune d’ «obtenir davantage de moyens pour la moderniser, aménager le village Avri et équiper les bâtisses principales en énergie solaire et pourquoi pas le reste des villages».

Kahina Tasseda