Tizi-Ouzou : Ath Yenni inaugure son 1er Salon du livre dédié à Mouloud Mammeri

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La commune d’Ath Yenni (Tizi-Ouzou) a inauguré, jeudi, son 1er Salon du livre dédié à l’un de ses illustres enfants, l’intellectuel et écrivain, Mouloud Mammeri, en présence de nombre d’auteurs, de maisons d’édition nationales et d’universitaires, qui animeront des conférences et tables rondes, trois jours durant.

Première du genre, cette manifestation se veut être un hommage à l’une des figures de la culture amazighe, nationale et à la dimension internationale, à l’homme «authentique et rassembleur», à «l’érudit aux visions planétaires» et à «l’homme pacifique», tel que présenté par ses organisateurs, l’Association culturelle et de loisirs de jeunes (ACLJ) d’Ath Yenni, en collaboration avec les institutions locales et de wilaya. «Ce salon ambitionne d’être un espace d’échanges, de rencontres avec des auteurs algériens connus et moins connus. Nous avons préféré le dédier à l’un de ses enfants qui repose du -Sommeil du Juste-, en raison de l’envergure intellectuelle de son œuvre et pour avoir rendu possible la consécration de la culture et de l’identité amazighes», a indiqué le secrétaire général de l’Association, Lahcen Metref, à l’ouverture de l’événement. Pour sa part, le président de l’APC d’At Yenni, Smaïl Deghoul, a souligné l’intérêt d’une telle initiative dans le sens de «la réhabilitation du plaisir de la lecture d’un livre ou d’un journal, au moyen du contact avec le papier et non pas des supports technologiques, tout en n’occultant pas l’importance de s’arrimer à l’ère du numérique». De son côté, la directrice de la Culture de Tizi-Ouzou, Nabila Gouméziane, s’est félicitée de «cette très louable initiative qui intervient dans une conjoncture difficile en raison de la pandémie sanitaire», tout en plaidant pour que «ce type de manifestations soit porté par des jeunes», ajoutant que «ce salon trouve tout son sens, car se tenant sur une terre connue pour ses personnalités du monde de la culture et de l’art». Et de relever que cette manifestation s’ajoute à celles similaires, organisées dans d’autres localités des wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa, tout en souhaitant que «chaque daïra puisse avoir son propre salon du livre afin de décentraliser cette activité, d’autant plus que le potentiel intellectuel est existant, pour ce faire». Se voulant un rendez-vous éminemment intellectuel, le Salon du livre d’Ath Yenni est ponctué par des présentations d’œuvres d’auteur, à l’instar de Le mauvais génie de Nadjib Stambouli, Body Writing  de Mustapha Benfodil, Une valse de Linda Chouiten, Des Igelliden aux sultans, courbe d’histoire de Younes Adli,  Le retour d’Ibn Toumert de Slimane Saadoun, Dialogue des cultures musicales, mythe ou réalité ? de Mouloud Ounoughene… Une table ronde a marqué la matinée du premier jour du salon, intitulée «Panorama sur la littérature féminine», animée, entre autres, par Selma Hellal, co-fondatrice des éditions «Barzakh» et l’écrivaine-journaliste Sarah Haider, tandis qu’une autre, prévue le dernier jour, traitera de «La littérature amazighe, le passage de l’oral à l’écrit», avec l’écrivain-journaliste Djamel Laceb, et d’autres intellectuels à l’instar de Rachida Bensidhoum et Hacene Halouane. En outre, des conférences aborderont des thématiques comme celle inhérente aux «langues, écritures et société», animée par Amine Zaoui, lequel dédicacera également son roman Canicule glaciale et son récit Souffle de la raison, ou encore celle qui sera consacrée à «L’apport de Mammeri à l’écriture» et qui sera présentée par l’écrivain et linguiste Akli Salhi.

Kahina Tasseda