Textile / La société algéro-turque Tayal effectue sa première exportation

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 La société mixte algéro-turque des textiles Tayal a effectué récemment sa première opération d’exportation de produits semi-finis vers la Turquie, à partir du port d’Oran.

Selon un communiqué du ministère de l’Industrie et des mines, cette opération d’exportation sera renforcée « très prochainement » par d’autres opérations. Ceci en prévision de la hausse de la production du  complexe situé à Relizane et dont la première usine est entrée en production en mars 2018.  Les exportations se feront également, informe la même source, en fonction des excédents dégagés sur les ventes sur le marché national.  Notons que ce pôle industriel de textiles, implanté sur une superficie de 250 hectares, est le fruit d’un partenariat entre un des leaders du textile en Turquie Taypa et de deux filiales du groupe public algérien des textiles et cuirs Getex (C&H et l’Algérienne des textiles Texalg) et du holding public Madar. Le projet avait comme objectif, dans une première phase, la réalisation de huit (8) usines intégrées spécialisées dans la production de textiles (chemises, pantalons jeans, articles de bonneteries, finissage de tissus…). Ces unités devaient produire annuellement « 44 mètres linéaires pour le tissage, de 12.200 tonnes pour la filature et de 30 millions de pièces pour différents produits notamment les pantalons, les tricots et les  chemises ». Selon les prévisions, 60% de la production de ce complexe seront destinés à l’export.  L’usine de filature de Tayal est entrée en production le 15 mars dernier avec une capacité initiale de production de 30 millions de mètres/an. Quant à la deuxième phase du projet, elle portera sur la réalisation de 10 unités de production de fibres synthétiques (matière première de tissus), de linge de maison et de tissus techniques utilisés pour la confection destinée à certaines professions.  D’un coût global de 170 milliards de DA, ce projet pourrait créer jusqu’à « 25.000 postes d’emplois à partir de 2020, date de la finalisation totale du complexe ».  Ces quantités vont « accroitre les capacités du secteur de la manufacture en Algérie, notamment celui des tissus, de la confection et de l’habillement afin de couvrir les besoins du marché national et d’aller vers l’exportation », note le ministère de l’Industrie.En effet, la conjoncture économique actuelle marquée par l’instabilité des ressources a amené l’Etat à recourir à des mesures, dont certaines ont été qualifiées de drastiques alors que d’autres ont été saluées.  Parmi ces dernières évoquons l’implication de certains secteurs le Tourisme, le textile, ou encore la transformation, dans le processus de diversification économique ou encore la réduction des importations notamment celles du ciment. Rappelons d’ailleurs, que le groupe industriel public des ciments d’Algérie (GICA), qui détient le marché à hauteur de 59%,  ambitionne de produire « 20 millions de tonnes de ciment à  l’horizon 2020 » et de prévoit une quantité pour l’exportation. Le groupe  a d’ailleurs effectué sa première opération d’exportation de ciment à destination de l’Europe

Amel Driss/Ag