Tebboune rassure les Algériens : «La préservation de la santé du citoyen demeure notre préoccupation majeure»

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En s’adressant au peuple algérien à l’occasion de la célébration de la fête de l’Aïd El Fitr, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué d’évoquer la situation épidémiologique que traverse le pays en raison de la propagation de la pandémie de Covid-19, assurant que la préservation de la santé du citoyen demeure une préoccupation majeure de l’Etat «jusqu’à ce qu’Allah lève cette épreuve, et quel qu’en soit le coût pour le Trésor public, rien ne pèsera face à la santé et le bien-être du citoyen», a-t-il affirmé.

«Je suis parfaitement conscient que le confinement à domicile est contraignant pour beaucoup et je comprends votre inquiétude pour l’avenir de vos enfants et de vos emplois. C’est incontestablement une situation difficile, mais elle est, par l’aide et la grâce d’Allah, provisoire et passagère», a-t-il souligné. Pour venir à bout de l’épidémie et en finir rapidement avec la situation actuelle, a réitéré son appel, notamment en direction des jeunes, pour «faire preuve de patience face à l’effort qui reste à fournir et à interagir positivement avec les mesures préventives exceptionnelles». «Il est aujourd’hui bien établi que plus nous nous soumettons aux mesures préventives, tant chez-soi que dans les administrations et la rue, plus rapidement nous en finirons avec cette épreuve afin de renouer avec notre quotidien, et partant, avec la vie économique. Une vie économique qui reprendra, assurément, avec dynamisme pour l’édification d’une économie nouvelle, grâce aux bras et cerveaux de nos jeunes. Une économie diversifiée et affranchie de la dépendance aux hydrocarbures, garantissant à tous la prospérité dans le cadre d’un Etat démocratique, fort et juste», a-t-il encore plaidé. Pour le chef de l’Etat, «l’insouciance et la négligence empêcheront, indéniablement, la concrétisation de cet objectif et feront subir à notre pays davantage de pertes, alors faites montre de patience, de discipline et de sens de responsabilité car les efforts seuls de l’Etat, quels que soient ses moyens matériels et humains, resteront insuffisants tant que le citoyen ne joue pas son rôle pour l’éradication de cette pandémie». Il a également soutenu que «le peuple algérien a prouvé, à maintes reprises, qu’il est un peuple de défi dans les grands moments décisifs, et comme il a déjà triomphé à chaque rendez-vous avec l’Histoire, il triomphera aujourd’hui, grâce à Allah. Il n’y a nul choix pour les peuples vivants, que celui de la victoire». Le président de la République a affirmé récemment que la crise que traversent l’Algérie est conjoncturelle et non structurelle. Cela laisse supposer que la roue de l’économie nationale, affectée par la pandémie du coronavirus  et la chute des prix du pétrole, sera relancée prochainement. Cette crise sanitaire et pétrolière a créé en Algérie une situation difficile, mais loin d’être catastrophique. Pour le président de la République, l’Algérie pourra avoir dans deux années une croissance économique forte pour peu que des hommes d’affaires intègres s’impliquent. Partant de ce constat, le gouvernement compte mettre tous les atouts de son côté pour gagner le pari de la relance de la machine économique en veillant à la levée de tous les verrous se dressant devant les investisseurs nationaux et étrangers à travers la loi de finance complémentaire qui constituera le début d’une rupture et l’occasion de construire un système économique réel. Pour ce faire, le Premier ministre a assuré que tous les verrous qui empêchent l’investissement national et étranger vont disparaître, dans le cadre de LFC, assurant que ce texte va donner une nouvelle dynamique et une autre vision à l’investissement. Cette loi va être le début d’une rupture progressive et de la construction d’un système économique réel et elle va mettre un terme à tout ce qui a été fait pour bloquer les investissements et pour empêcher l’Algérie de construire une réelle économie, avait-t-expliqué. Il est question, dans le cadre du premier axe, de développer la ressource humaine, de reconstruire le système national de santé, de réformer l’école et de l’université algérienne. Le deuxième axe portera, quant à lui, sur la transition énergétique et l’exploitation des énergies renouvelables afin de ne plus dépendre de la rente pétrolière, tandis que le troisième axe sera focalisé sur l’édification de l’économie de la connaissance dans l’objectif de moderniser le pays. «Ce sont-là des objectifs nobles auxquels les Algériens doivent croire et pour lesquels ils sont appelés à travailler pour redonner à notre pays un rôle sur le plan international et sa place qu’il mérite», avait relevé M. Djerad, tout en faisant remarquer que l’Algérie dispose de compétences et d’une élite en mesure de concrétiser ces projets et de relever le défi du développement. Assurant que le gouvernement avait établi un diagnostic sur la situation de l’économie nationale, l’intervenant a mis en exergue la vision de l’Exécutif de procéder de manière «sereine» pour «ne pas refaire les erreurs du passé» en vue de mettre en place une «approche pragmatique» devant permettre de sortir le pays d’une crise multidimensionnelle. Il a ajouté dans ce sillage que le pays dispose de moyens financiers suffisants pour dépasser la crise économique, mettant en avant l’adoption d’une approche «pragmatique et réaliste» par le gouvernement qui tient compte des difficultés actuelles, appelant les Algériens au dialogue et au patriotisme ainsi qu’a tenir compte de la volonté politique pour reconstruire leur pays. En effet, les mesures prises par les pouvoirs publics pour la prévention et la lutte contre la pandémie, impactent directement la vie économique et l’emploi, ce qui nécessite une solidarité nationale d’envergure pour le maintien de l’activité économique, la préservation de l’emploi et la prise par l’Etat de mesures de régulation rendues nécessaire par cette conjoncture. En tenant compte des différentes mesures déjà mises en œuvre par les pouvoirs publics dans les domaines bancaire, fiscal, parafiscal et des marchés publics, l’effort commun devra s’orienter d’abord sur l’évaluation, par secteur d’activité, des impacts de la crise sanitaire sur la situation financière et de l’emploi des entreprises. La concertation devra être focalisée également sur le maintien de l’activité économique dans le strict respect des mesures de prévention et de lutte contre le coronavirus ainsi que la prise de mesures pour la survie des entreprises impactés et la préservation de l’outil national de production et de réalisation. Le troisième thème de la concertation portera sur les modalités de mobilisation et de gestion de la sphère économique face à cette conjoncture exceptionnelle que traverse le pays, afin de sauvegarder l’emploi et préparer la reprise de la croissance. Dans ce contexte, et pour assurer la sortie de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, le président de la République avait appelé à prioriser l’investissement dans les produits agricoles assurant la sécurité alimentaire du pays. Il s’agit ici d’encourager les filières céréalières, notamment le maïs, ainsi que les filières à même de couvrir les besoins nationaux en sucre, huile et céréales.   Il avait chargé, à ce propos, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural de mettre en place, à court terme et avant la fin de l’année en cours, un mécanisme sous forme d’un office ou autres en vue de relancer promouvoir les investissements agricoles qu’ils soient nationaux, étrangers ou mixtes. En outre, le président de la République a affirmé que le recul des recettes algériennes d’exportation des hydrocarbures était une réalité liée à l’«évolution de la pandémie du coronavirus que connaît le monde», assurant que «nous devons nous préparer sérieusement pour surpasser les répercussions de la crise économique mondiale.

  1. Benslimane