Tebboune préside une réunion du Conseil des ministres: Les secteurs de la justice, des télécommunications et des énergies renouvelables à l’ordre du jour

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Les secteurs de la justice, des télécommunications, des énergies renouvelables, de la pêche ainsi que le dossiers de l’emploi des jeunes seront à l’ordre du jour de la réunion du Conseil des ministres que présidera aujourd’hui le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Lors de cette réunion, il faudra s’attendre à de nouvelles orientations qui seront données par le chef d’Etat aux membres du gouvernement en vue d’engager d’autres réformes économiques et sociales et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour rappel, le chef de l’Etat avait indiqué que l’année prochaine connaîtra une amélioration des indicateurs de la performance de l’économie nationale à la faveur des réformes opérées et des mesures incitatives prises, soulignant la nécessité de prendre toutes les dispositions pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Il a saisi cette opportunité pour donner une série d’orientations et de directives au gouvernement à l’effet de procéder à la réduction de l’impôt sur le revenu global (IRG), l’augmentation du point indiciaire dans la Fonction publique et la coordination étroite entre les ministères du Commerce et de l’Agriculture en vue d’assurer un contrôle maximal sur les produits agricoles, les légumineuses et les pâtes alimentaires.

Le président de République a insisté également sur la nécessité d’appliquer l’impôt sur la fortune après sa redéfinition avec précision dans la loi de finances 2022, la mise en place d’un mécanisme facilitant la cession des logements locatifs de l’Etat, relevant des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), en veillant à actualiser leur prix et à faciliter aux concernés l’obtention des livrets fonciers. Il a, par la même occasion, ordonné de consentir un abattement de 10% au profit des personnes concernées par l’acquittement des créances des logements AADL qui s’acquittent de la valeur du logement ou des tranches en un seul versement et d’accélérer la création de la Banque de l’Habitat en trouvant un mécanisme entre la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP) et la Caisse nationale du logement (CNL). Il a, en outre, chargé le ministre de la Justice d’élaborer le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation au plus tard à la date de la prochaine réunion du Conseil des ministres, avec des peines allant jusqu’à 30 ans pour ceux qui jouent avec le gagne-pain des Algériens, car il s’agit d’un crime à part entière et de renforcer le contrôle sur le terrain des commerces pour interdire toute hausse injustifiée des prix des produits alimentaires, avec le retrait définitif des registres de commerce pour les commerçants impliqués. D’autre part, des spécialistes en économie ont été unanimes à considérer les décisions du président de la République pour préserver le pouvoir d’achat, notamment celles relatives à la réduction de l’Impôt sur le revenu global  (IRG) et au relèvement du point indiciaire dans la Fonction publique, comme des acquis importants pour une large frange de la société, au moment où l’Algérie connaît une forte accélération de l’inflation. Selon les mêmes experts, ces mesures pourront améliorer le pouvoir d’achat, déjà érodé, de certaines franges de la société, mais faudra-t-il encore prendre d’autres décisions courageuses, en plus de celles déjà annoncées, proposant des mesures ciblant l’amélioration du pouvoir d’achat d’autres catégories professionnelles, à l’instar des travailleurs du secteur économique public et privé. Ils ont préconisé, dans ce sens, l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG), du fait qu’il touche tout le monde et ayant un effet d’entraînement sur le revenu du salarié, estimant que cela peut améliorer la situation sociale de l’ensemble de la population. Tout en qualifiant les mesures relatives à l’amélioration du pouvoir d’achat de signal fort avec un impact positif sur les salaires, ces experts ont suggéré d’autres options pour soulager socialement les couches sociales diminuées, mais également moyennes, qui assurent la cohérence du tissu social. Ils ont estimé qu’il était temps d’agir sur l’offre et les prix, en soulevant  le problème des subventions octroyées aux entreprises publiques sur le budget de l’Etat, sans toutefois produire des effets positifs sur le pouvoir d’achat des citoyens. Par ailleurs, des économistes ont souligné que le pays dispose d’atouts et de ressources nécessaires pour réussir la réforme du système économique national. Aujourd’hui, tout porte à croire que les choses vont changer et que rien ne sera plus comme avant. Et pour cause, la dernière rencontre gouvernement-walis, organisée sous le thème «relance économique, équilibre régional, justice sociale», a été l’occasion pour les participants de relever les carences et les dysfonctionnements ayant caractérisé la gestion administrative des projets et des dossiers d’investissement tant au niveau local que central, ce qui a amené le gouvernement à réfléchir sur un nouveau mode de gouvernance qui sera marqué par la rigueur et la transparence. Lors du dernier  Conseil des ministres, le président de la République a été catégorique en ordonnant au gouvernement d’œuvrer constamment à l’amélioration des moyens de communication avec le citoyen dans tous les domaines et de placer ce point dans les priorités de l’action gouvernementale. Cette nouvelle approche de communication devrait permettre de prendre les décisions idoines et résoudre les problèmes et préoccupations du citoyen.

Il s’agit d’une nouvelle orientation consistant à être constamment à l’écoute des citoyens et à se pencher, de manière sérieuse et effective, sur leurs doléances, un volet auquel le Président Tebboune a toujours accordé un intérêt particulier et fait une priorité absolue depuis son investiture à la tête de l’Etat.

Ces engagements qui sont prévus dans le programme du Président Tebboune, vont constituer la pierre angulaire de l’action du gouvernement qui sera appelé à procéder au renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics, une réforme globale de la justice, de l’organisation territoriale et de la gestion de l’administration locale, ainsi que la consolidation du principe de la démocratie participative. Au volet économique, Tebboune avait promis de mettre en œuvre une nouvelle politique de développement hors hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale. Il avait aussi mis l’accent sur l’amélioration du climat des affaires et l’encouragement de l’investissement, notamment extérieur direct, pour booster la croissance économique nationale.

T. Benslimane