Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé mardi la prise de l’Hôpital national de Rakka, l’un des derniers bastions de l’Etat islamique dans l’ancienne capitale autoproclamée du groupe djihadiste en Syrie.
Les FDS, une alliance de milices arabes et kurdes soutenues par les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, affrontent désormais les djihadistes autour du stade de Rakka, a déclaré Mostafa Bali, porte-parole des FDS. La prise de l’hôpital a eu lieu pendant la nuit et dans la matinée de mardi, au prix de combats acharnés, a-t-il dit. « Durant ces affrontements, l’Hôpital national a été libéré des mercenaires de Daech et 22 de ces mercenaires étrangers ont été tués », a déclaré Mostafa Bali en employant l’acronyme arabe de l’EI. Un autre porte-parole des FDS, Talal Selo, qui se trouve à Rakka, a cependant indiqué que des combats se déroulaient toujours autour de l’hôpital et du stade, mais que la capture de ces deux sites n’était plus qu’une question d’heures. Un commandant des FDS, Ager Ozalp, a déclaré que trois membres de la milice arabo-kurde avaient été tués lundi par des mines déposées par les djihadistes, qui seraient encore au nombre d’une centaine. L’assaut final des FDS, avec le soutien dans l’air et au sol de forces de la coalition sous commandement américain, sur les derniers bastions de l’EI à Rakka a débuté dimanche, après le départ d’un groupe de djihadistes syriens négocié par des chefs tribaux. Il resterait un noyau dur de 300 combattants au maximum, selon les estimations des FDS. Rakka a été l’une des premières grandes villes capturées lors de l’offensive éclaire de l’EI en Irak et en Syrie pendant le printemps et l’été 2014. La bataille à l’intérieur de Rakka a commencé en juin dernier et chassé des milliers d’habitants de la ville réduite à l’état de ruines.