L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a réclamé, mercredi, depuis Skikda une baisse de l’impôt sur le revenu global des travailleurs (IRG) et l’instauration d’une taxe sur la fortune.
Au cours d’un regroupement régional avec les cadres syndicaux de 17 wilayas de l’Est du pays, le secrétaire général de la centrale syndicale, Salim Labatcha a affirmé que la nouvelle orientation de l’UGTA issue de son congrès de renouvellement, tenu en juillet passé, úuvre pour l’équité face aux impôts. M. Labatcha a considéré « inadmissible » qu’un simple travailleur verse plus de 30 % de son revenu à l’impôt, estimant « injuste de bâtir l’impôt sur les salaires des travailleurs ». La charge de l’impôt doit être répartie équitablement par l’établissement notamment d’impôts sur la fortune, a estimé l’intervenant, en relevant que cette revendication a été exprimée en permanence par des parlementaires lors de l’examen des projets de lois de finances, mais a été toujours rejetée. Le même responsable a estimé, par ailleurs, qu’en cas de baisse de l’impôt sur les salaires, il faut qu’il n’y ait pas dans le même temps des augmentations des prix des produits alimentaires. Sur le plan politique, le secrétaire général de l’UGTA a appelé à aller vers des élections présidentielles qui permettront au peuple de choisir ses responsables en toute transparence assurant que l’UGTA n’appellera pas dans cette nouvelle ère les travailleurs à voter pour quiconque des candidats comme par le passé. Il a aussi souligné que le 13ème congrès de l’UGTA de juillet passé a eu des répercussions positives sur cette organisation syndicale en ouvrant un « débat sérieux » sur la démocratie à l’intérieur des structures de ce syndicat. L’une des décisions de ce congrès a été de réviser profondément les règlements intérieurs et le statut de l’UGTA, a ajouté l’intervenant estimant que ‘‘la mentalité négative qui prévalait avant au sein de l’UGTA avait éloigné le syndicat de la base des travailleurs, marginalisé des cadres syndicaux et changé le concept du syndicaliste transformé en responsable des travailleurs au lieu d’en être le représentant ». Le responsable de l’UGTA a appelé également au recouvrement de l’argent de l’Algérie « détourné par la bande » vers des pays étrangers et à réviser l’accord de partenariat avec l’UE qui « n’est pas bénéfique pour l’Algérie ». Première rencontre régionale de cette envergure de l’UGTA depuis son 13ème congrès, ce regroupement a permis d’exposer au responsable du syndicat les préoccupations des travailleurs dont ceux n’ayant pas perçu de salaire depuis plusieurs mois.
Mohamed M