L’appel lancé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans son dernier message à l’occasion de la commémoration de la journée nationale du moudjahid, en vue de la construction d’un front populaire solide afin de garantir la stabilité de l’Algérie face à toutes les manœuvres internes et menaces externes, a été saisi par le parti du FLN qui a affirmé, par la voix de son secrétaire général, Djamel Ould Abbes, que ce Front sera constitué durant les prochains jours. Ould Abbes a indiqué, à ce propos, avoir reçu la demande d’une trentaine de partis politiques et d’organisations nationales qui ont exprimé leur soutien total et affiché leur pleine adhésion à ce projet, précisant que les assises pour la création de ce front se dérouleront le plus tôt possible. Ce front populaire solide « doit contrecarrer toutes les manœuvres politiciennes et tentatives de déstabilisation de nos rangs par des interprétations erronées ou en opposition aux préceptes de notre religion », avait expliqué le chef de l’Etat dans son message, précisant que le peuple algérien est également appelé à « faire face à tous les fléaux, en premier lieu la corruption et la drogue qui rongent notre économie et notre société ». De ce fait, les citoyens algériens à « suivre les pas de nos glorieux moudjahidine et valeureux chouhada, à se mobiliser pour la poursuite de l’édification et la mutualisation de toutes les potentialités de notre pays et à renforcer l’édifice d’un front populaire solide afin de garantir la stabilité de l’Algérie face à toutes les manœuvres internes et menaces externes ». Le Président de la République considère que ces crises extérieures qui « se jouent à nos frontières sont porteuses des dangers du terrorisme abject et des réseaux du crime organisé, deux fléaux désormais transfrontaliers ». Dans le cadre de cette mobilisation nationale, le président Bouteflika a exhorté les Algériens à « prendre exemple sur l’élite de notre société, les éléments l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, et les éléments des forces de sécurité qui consentent quotidiennement des sacrifices pour la sauvegarde de l’intégrité et la souveraineté de notre territoire national et la préservation de la sûreté et de la sécurité de notre peuple et de ses biens ». Il a mis en avant, à ce propos, « l’ampleur des défis qui continuent à se poser à nous pour satisfaire tous les besoins sociaux de notre peuple et pour construire une économie forte et moins dépendante des hydrocarbures ». La liberté et l’indépendance, la construction et l’édification sont des acquis et des enjeux qui, a-t-il dit, « requièrent la mobilisation permanente, l’effort intarissable et même le sacrifice au service de la patrie ». Dans le même ordre d’idées, le chef de l’Etat avait appelé toutes les franges de la société algérienne sont appelées à soutenir les institutions de l’Etat en vue de réaliser les objectifs du développement. Il avait également exhorté le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques à la solidarité, à la mobilisation et à l’unification des rangs afin de mener à bien la bataille du développement et préserver l’indépendance financière de l’Algérie et de sa souveraineté sur le plan économique. Il s’agit, pour le peuple algérien, de se serrer les coudes afin de préserver l’unité nationale et la stabilité du pays, des acquis chèrement réalisés après un lourd tribut, grâce à la politique de réconciliation nationale dont le président de la République a été le principal artisan. Il s’agit pour autant de dégager une feuille de route visant à protéger le pays des dangers qui menacent sa sécurité et sa stabilité. Cette démarche s’inscrit, faut-il le souligner, en droite ligne avec le discours développé, en maintes occasions, par chef de l’Etat qui n’avait pas manqué d’appeler les citoyens algériens à défendre les acquis et les réalisations et à demeurer vigilants face aux bouleversements qui secouent le monde et qui affectent de nombreux pays de notre région. L’Algérie qui a pu sauvegarder sa stabilité, sa sécurité et sa souveraineté, milite en faveur d’un monde de paix et de stabilité notamment dans son environnement arabo-africain et déploie, à cet égard, de sérieux efforts pour apporter des solutions aux conflits et unifier les rangs afin que la paix et la stabilité règnent dans notre espace au profit des peuples de la région. Le chef de l’Etat s’est dit « convaincu que les enfants de notre peuple sauront conjuguer leurs efforts en faveur de l’ancrage des valeurs de démocratie et de justice sociale, de l’approfondissement des principes de liberté individuelle et collective et de la promotion de la femme en s’attelant au travail dans tous les domaines de développement afin de se prémunir des crises économiques et financières qui marquent les relations entre les pays ». L’Algérie est aujourd’hui un pays stable, et ce grâce à la mobilisation du peuple algérien et à la politique de réconciliation nationale initiée par le président de la République, ont-ils observé, tout en plaidant pour le renforcement du front interne, intérêt national oblige, car la stabilité du pays est une ligne rouge à ne pas franchir. Ce message avait été favorablement accueilli par la classe politique qui avait relevé l’impérative nécessité de renforcer le front interne pour défendre la souveraineté nationale et déjouer les tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Algérie. Cela passe inévitablement par une véritable prise en charge des problèmes sociales et des préoccupations soulevées par les populations, selon de nombreux acteurs politiques qui se disent « conscients que la défense de la souveraineté nationale exige le renforcement du front interne à travers le traitement des problèmes auxquels font face les Algériens afin de déjouer toute tentative visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie ». Ils ont également souligné les énormes pressions exercées sur l’Algérie pour l’obliger à revenir sur ses décisions souveraines, estimant qu’après avoir échoué à l’entraîner dans le marécage du « printemps arabe », ces mêmes parties tentent aujourd’hui d’impliquer l’Armée nationale populaire dans la crise interne que traversent certains pays voisins.
T.Benslimane