L’Etat veillera au maintien de la subvention des prix des produits alimentaires pour cette année encore avec, néanmoins, quelques réserves. Ceci témoigne de son engagement à poursuivre le développement économique et social.
Le ministre du Commerce Mohamed Benmeradi a indiqué, ce mardi, que l’action de subvention engagée par l’Etat sera, à l’avenir plus «ciblée» et mieux orientée pour mettre un terme aux dérèglements observés dans le commerce extérieur. Il vient en fait confirmer les propos qu’il a tenus quelques jours auparavant. Dimanche, le ministre avait fait part de la volonté de l’Etat à «évaluer» le système de subvention pour pouvoir «basculer d’un système de subvention généralisé vers un systè- me ciblé». Ainsi, il informe qu’un groupe de travail supervisé par le Premier ministre, et regroupant des représentants du ministère des Finances et de plusieurs autres départements, se penche actuellement sur cette question. Il informe que l’opération devra être achevée fin 2018. La décision semble venir à point nommé, au vu des sommes colossales allouées par l’Etat en matière de subvention. Pour ne citer qu’un exemple, rappelons que près de «12 milliards de dinars ont été décaissés par les pouvoirs publics entre 2011 et 2017 au titre des subventions des prix de l’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc». L’Etat se doit, en effet, de gérer la situation, pour faire face aux difficultés financières occasionnées pré- cédemment par la baisse des cours des hydrocarbures, mais aussi pour booster l’industrie nationale et réduire la facture d’importations, qui demeurent en tête de liste des priorités. L’Etat ne renoncera donc pas aux acquis sociaux, comme en témoigne le budget alloué pour l’année en cours. Une part de l’enveloppe, sera destinée aux subventions des prix des produits de première nécessité, comme les céréales, le lait, le sucre, et les huiles alimentaires. Ce qu’on relèvera cependant c’est les réajustements prévus pour les prix des carburants que l’on dit être une démarche nécessaire devant amener, entres autres, à la rationalisation de leur consommation. Des députés ont de leur côté dénoncé, lors du débat du projet de loi de finances 2018, cette démarche et estiment qu’elle aura un impact direct sur «les prix des produits agricoles et les transports», ainsi que sur «le pouvoir d’achat du citoyen». Ils ont en revanche proposé à ce que le système de subvention soit profitable aux pauvres et aux ayant-droits dans les filières économiques, à l’exemple des agriculteurs ou encore les projets de façon plus générale.