Les travaux de la journée d’étude sur la substitution des importations ont été lancés ce mercredi dans le cadre de la 33e édition de la Foire de la production algérienne, à l’initiative de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI). Placée sous le slogan « Orienter l’investissement pour une production forte et diversifiée », cette rencontre s’inscrit dans la dynamique nationale visant à réduire la dépendance aux importations et à renforcer durablement l’appareil productif local.
La journée s’est tenue en présence du directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, aux côtés du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamal Rezig, de la ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amal Abdelatif, du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche maritime, Yassine Walid, ainsi que du directeur général des Douanes, le général Abdelhafid Bakhouche. Cette présence ministérielle illustre l’approche intersectorielle adoptée par les pouvoirs publics pour coordonner les politiques de production, de commerce, d’investissement et de régulation. La rencontre a également réuni des responsables et représentants de ministères et d’organismes publics concernés par la rationalisation des importations et la promotion de la production nationale, ainsi que des institutions financières, des organisations professionnelles et patronales, des investisseurs, des opérateurs économiques, sans oublier des experts et chercheurs spécialisés en économie. L’objectif est de créer un espace de concertation favorisant l’échange direct entre les décideurs publics et les acteurs économiques. Dans son allocution, le Pr Kamal Rezig a affirmé que l’Algérie dispose de capacités considérables lui permettant de remplacer un large éventail de produits importés par des produits fabriqués localement. Cette orientation, a-t-il expliqué, repose sur une démarche économique axée sur la valorisation du potentiel productif national et sur l’encouragement ciblé de l’investissement dans les filières stratégiques, en adéquation avec les besoins du marché intérieur et les perspectives d’exportation. Le ministre a, à cet égard, mis en lumière l’évolution notable enregistrée dans le secteur textile depuis 2020. Plusieurs intrants et produits finis, autrefois importés, sont désormais produits et transformés localement. Certains ont même réussi à accéder aux marchés extérieurs et à s’y imposer dans un contexte concurrentiel, traduisant une montée en gamme progressive et un renforcement de la compétitivité de l’industrie nationale. Abordant les retombées attendues de cette journée d’étude, le Pr Rezig a insisté sur la nécessité de traduire les recommandations et conclusions issues des travaux académiques en mesures opérationnelles concrètes et en projets de terrain. Ces actions, a-t-il souligné, sont appelées à soutenir la politique de rationalisation des importations, à consolider la production nationale et à asseoir les fondements d’un développement économique durable, en phase avec les priorités stratégiques de l’État. Au-delà des échanges, la journée vise ainsi à renforcer le dialogue direct avec les investisseurs et les opérateurs économiques, à identifier les opportunités d’investissement et les contraintes freinant le développement de la production locale, tout en mettant en avant les expériences réussies et les meilleures pratiques en matière de substitution des importations. Autant d’axes qui confirment la volonté des pouvoirs publics de faire de l’investissement productif un levier central de souveraineté économique. Selma Dey






