Stades d’Algérie: Le gazon maudit !

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Chaque année à pareille époque, le problème des terrains mal entretenus resurgit pour nous rappeler que les leçons ne sont jamais retenues chez nous.

Chaque fois des « fusibles » sautent, mais le limogeage des responsables n’est qu’un cautère sur une jambe en bois, car le fond du problème persiste et n’est pas réglé pour autant. Conséquence, on se retrouve à la fin de la saison estivale avec un gazon jauni sur la plupart de nos stades, comme c’est le cas actuellement au stade Nelson-Mandela de Baraki, mais aussi au 5-Juillet, ou encore à Annaba. La liste n’étant pas exhaustive. Conséquences, ces enceintes sont fermées pour une durée indéterminée, du coup les clubs se mettent à la recherche d’un terrain praticable pour pouvoir accueillir leurs adversaires dans des conditions plus ou moins acceptables. La question qui se pose indéniablement est pourquoi ce problème ne se pose pas généralement dans des pays dont le climat est similaire au nôtre ? On pense notamment à nos voisins, mais aussi à l’Egypte, les pays du Golfe où la chaleur est encore plus contraignante. Est-ce c’est une question de moyens, de savoir-faire ou de négligence ? C’est peut-être la somme de tous ces facteurs qui a conduit à cet état de fait. Dans ce cas, pourquoi le gazon du stade Miloud-Hadefi à Oran a tenu bon durant cet été ? Heureusement d’ailleurs, sinon on se serait retrouvé sans un stade en mesure d’accueillir les matchs de l’équipe nationale. Le pire est que les Verts soient contraints de recevoir leurs adversaires dans un autre pays. ça serait le comble pour un pays comme l’Algérie. C’est pour cette raison, qu’il est urgent de prendre le problème à bras-le-corps et essayer de le résoudre une fois pour toutes. Si l’entreprise Natural Grass, chargée de l’entretien du stade Miloud-Hadefi, possède les outils et les compétences pour mener à bien cette mission, pourquoi alors on ne lui confie pas la gestion des autres stades en délicatesse avec leur pelouse ? Par ailleurs, si on doit recourir à une coopération technique et une expertise étrangère, on ne doit pas hésiter à le faire. Ce n’est pas une question de souveraineté nationale comme nous le font croire certains pour s’accaparer de ce marché juteux. La souveraineté est d’avoir le choix entre de nombreux stades homologués et en bon état à travers tout le pays. Ce n’est malheureusement pas le cas actuellement. Du coup, les efforts de l’Etat de bâtir de nouvelles enceintes sportives ne sont plus rentables, surtout si on voit l’état lamentable dans lequel se trouve le stade Nelson-Mandela qui faut-il le rappeler a été inauguré il y a peu de temps. Est-ce que ça sera le cas des nouveaux stades de Douéra et de Tizi-Ouzou ? Avec cette politique, il faut s’attendre au pire, à moins que tout le monde prenne conscience de la gravité de la situation. Aux grands maux, les grands remèdes, comme on dit. Il ne faut pas faire dans la demi-mesure.

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