Sous réserves de de la bonne gouvernance et de la valorisation du savoir, selon les rapports 2023 du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale: L’Algérie pourrait accroitre son PIB de 21,76%  entre 2023/2028

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Bien que l’indicateur produit intérieur  brut ( PIB)  soit   un indicateur imparfait devant tenir compte  de la population pour  déterminer le PIB par tête d’habitant  et surtout  voile la disparité  de la répartition par couches sociales, toutefois les institutions internationales le prenne souvent comme le déterminant de la richesse d’une Nation.

Pour l’Algérie dont la population passera  de 45 millions 2023 à plus de 50 millions horizon 2030,  selon les institutions  internationales, il faut un taux   de croissance de 8/9% pour absorber le flux  annuel  de demande d’emplois variant entre 350.000/400.000/an qui s ‘ajoute au taux de chômage actuel, la création d’emplois productifs et d’emplois rente .

1.-Perspectives de l’économie algérienne  selon  la Banque mondiale et le FMI

Le rapport de la BM   note , après une année 2020 marquée par une croissance négative de moins 5,1% pour cent ,  en raison de la pandémie de Covid-19 , l’Algérie a amélioré ses indicateurs financiers, ayant  toutes les potentialités pour devenir  un acteur actif au sein  des espaces euro méditerranéens et africains , son espace naturel  et avoir une croissance forte  de 8/9% pour absorber le flux additionnel de demande d’emplois  de 350000/400.000/an qui s’ajoute au taux de chômage  actuel,  Les réserves de change s’élèveront selon le gouvernement fin 2023 à 73 milliards de dollars  et 82/83 milliards de dollars y compris les réserves d’or , 173 tonnes) et les  DTS déposés au FMI et selon le rapport de  la BM , les réserves de change  ont atteint   68,8 G$ US, soit 17,2 mois d’importations, en juin 2023, contre 61,7 G$ US à la fin-2022, soit 15,9 mois d’importations de biens et de services.  Cependant, le compte courant devrait passer d’un excédent record de 9,8 % du PIB en 2022 à 2,8 % en 2023, avant d’atteindre 1,4 % en 2024 et 0,5 % du PIB en 2025 .   Selon le rapport, comme le dinar a suivi une trajectoire similaire par rapport aux monnaies utilisées avec ses principaux partenaires commerciaux (dollar américain, euro, yuan), les taux de change effectifs nominaux et réels (pondérés en fonction des échanges) se sont également renforcés au second semestre 2022, avant de se stabiliser au second semestre 2023. Au total, l’encours de la dette extérieure, faible, à fin septembre 2022, est estimé à 2,914 milliards de dollars contre 3,062 milliards de dollars à fin décembre 2021, en baisse de 148 millions de dollars. Sous l’effet de la baisse des recettes d’hydrocarbures par rapport à 2022,  et de l’augmentation des dépenses, le déficit budgétaire devrait se creuser en 2023 et 2024 ( une estimation provisoire  de 5800 milliards de dinars en 2024 soit au cours de 137 dinars un dollar 42,33 milliards de dollars, une augmentation  selon La BM de  6,8 % en 2023 et  de 8,9% en 2024. Le  ratio de la dette publique au PIB augmenterait de 5 points de pourcentage du PIB entre 2023 et 2025, pour atteindre 60,2 % du PIB en 2025..  La croissance du PIB réel s’est établie  à  3,4% en 2021  à 3,2% en 2022 et  de  2,5% en 2023 avec  un impact sur le taux de chômage de plus de 14% en 2023. Pour 2024, il est prévu un taux de croissance  du  PIB   de 2,5% dont le montant est estimé à  234 milliards de dollars en 2024, contre 216,4 milliards en 2023 ( le gouvernement l’ayant estimé à 233 milliards de dollars en 2023 ) et  une prévision  de 245 milliards de dollars en 2025. Pour la BM, l’ inflation est restée à un niveau élevé,   ayant  atteint 9,7 % sur les  8 premiers mois de 2023, celle des produits alimentaires 14,0 %, avec une moyenne de 9% pour 2023. Concernant  les prévisions du  FMI en 2028, sous réserve d’une série d’hypothèses,  les   10 plus grandes puissances économiques en Afrique seront  le    Nigeria avec  916 milliards  de PIB, l’Égypte  510 milliards en 2028, l’’Afrique du Sud  468 milliards de dollars en 2028. l’Éthiopie, qui devrait profiter d’un retour à la normale dans le Tigré pour remettre son économie en route, son PIB passant de 120 milliards de dollars en 2022 à 281 milliards en 2028 serait la quatrième puissance économique de l’Afrique. Le PIB de l’Algérie avoisinerait  263 milliards USD d’ici 2028   arrivant à la cinquième position  du Top des 10 pays africains  les plus riches  suivi   du Maroc 6ème  195 milliards de dollars. Le Kenya , la Tanzanie et la Côte d’Ivoire  se classent  à la 7ème  8ème  et 9ème position avec respectivement  147,  124  e t118 milliards de PIB, l’Angola chlorurant  avec  112 milliards de dollars contre 128 milliards de dollars  de PIB en 2022  La plupart des pays du top 10 sont  les pays les plus peuplés du continent et disposant d’importantes ressources naturelles, comme le  Nigeria, l’Algérie et l’Angola et  qui  sont également  les principaux producteurs de pétrole africains Mais  paradoxe la Libye premier réservoir de pétrole en Afrique, avec 48,63 milliards de barils, 8ème  réservoir mondial, et une  population faible 6 millions d’habitant n’a pas été   classée.. Plus globalement, sur la période 2021-2028, les 10 premiers pays africains verront leur PIB cumulé passer de 2.000 milliards à 3.145 milliards de dollars, soit une progression de 57,25% et sur  le plan continental, suite à une nette progression du PIB cumulé de 38,64%, ce paramètre des 54 pays africains s’établit à 4.110 milliards de dollars d’ici 2028. La réalisation des   prévisions  de la BM et du FMI supposent cinq   conditions. Premièrement, , des efforts soutenus sont nécessaires  pour  améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements condition d’une croissance durable  et faire baisser le taux de chômage où    la  performance et à la résilience de l’économie algérienne  est tributaire de profondes réformes  dont celles des institutions par une  lutte contre la bureaucratie et la corruption , une  politique des subventions ciblées  intimement liée à l’intégration de la sphère informelle (renvoyant à la dualité de de la cotation du dinar) au sien de la sphère réelle supposant un système d’information fiable en temps réel ;  la réforme  du marché de l’emploi (une nouvelle politique  de l’éducation fondée sur la qualité  collant à l’environnement et améliorer le cadre de la  recherche pour éviter l’exode des cerveaux ) ;   la réforme du système financier dans toute sa composante ( banques, fiscalité, douane, domaine) et de l’épineux problème du foncier avec toutes utilités . Deuxièmement,  les facteurs géostratégiques et économiques mondiaux  du fait  à la fois   de  l’évolution de la guerre de la Russie contre l’Ukraine,   de la résurgence des conflits au Moyen-Orient et de l’incertitude de la croissance  de l’économie mondiale influent sur  le cours des hydrocarbures dont l’Algérie dépend fortement car  la majeure partie des exportations en devises, plus de 95%  provient   de cette rente  avec des prix fluctuants  qui échappent à la décision interne, soit à la hausse, soit à la baisse. Troisièmement, l’Algérie pays semi-aride, l’économie algérienne dépend fortement d’ un retour à la normale de la pluviométrie après trois années de sécheresse . Quatrièmement, lié au facteur précédent, les impacts du réchauffement climatique avec des catastrophes naturelles qui  font peser sur la croissance et le développement de l’Algérie, notamment sur l’agriculture  avec l’augmentation de la  facture alimentaire et les tensions  sur l’eau douce . Cinquièmement, l’inflation  devrait progressivement reculer en 2024 et 2025, mais  sous réserve de la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires prudentes et que les précipitations se rétablissent.

2. La bonne gouvernance et la valorisation du savoir fondement du développement

Les pays développés et les pays émergents  se caractérisent par une bonne gouvernance et une forte innovation,  le  G20  à lui seul représentant  85 %  PIB   mondial pour 63 % de la population mondiale , le G7 et la Chine environ 60% du PIB mondial. Ramené à la population , il existe, pour plus de 80% des pays du  G20 y compris les  observateurs une corrélation entre   la bonne gouvernance, le   classement à l’innovation et le niveau du PIB   ou nous avons au 31/12/2022  pour le PIB courant  par ordre décroissant : les USA 25463 milliards de dollars de PIB courant, la Chine 17963, le Japon  4231, l’Allemagne 4072, l’Inde 3385, le Royaume Uni 3071, la France 2783, la Russie 20240,  l’Italie 2010, le Brésil 1920, l’Australie 1675, la Corée du Sud 1665, le Mexique 1414, l’Espagne 1398 , l’Indonésie 1319,  l’Arabie Saoudite 1108, les Pays  Bas  991, la Turquie 908, la Suisse 808, l’Argentine 633, Singapour 467, l’Afrique du Sud 406 et l’Egypte 404 milliards de dollars (source FMI). Pour l’Algérie , selon    le   département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies dans son rapport de 2022 sur la gouvernance électronique, une enquête publiée tous les deux ans et basée sur l’indice de développement de la e-gouvernance, un classement exclusivement dédié à l’évaluation de l’avancement en matière de  la transformation numérique, l’Algérie figure parmi les pays du groupe 2 (EGDI élevé) avec un indice de développement du e-Gouvernement de 0.5611, étant  classée en 2022 à la 112ème position sur 193 pays , la 9ème en Afrique, et gagne 8 positions par rapport au classement de 2020. Autre indice de bonne  gouvernance ,la corruption, où  pour Transparency International, une note inférieure à 3 signifie l’existence d’un «haut niveau de corruption, entre 3 et 4 un niveau de corruption élevé, et que des affaires saines à même d’induire un développement durable ne peuvent avoir lieu, cette corruption favorisant surtout les activités spéculatives. Qu’en est-il du classement sur la corruption de l’Algérie de 2008 à 2022 : 2008 : 92e place sur 180 pays; 2009 : 111e place sur 180 pays; 2010 : 105e place sur 178 pays; 2011 : 112e place 183 pays; 2012 :105e place sur 176 pays ; 2013 -105 rangs sur 107 pays; 2014 –100e sur 115 pays; 2015 –88e sur 168 pays; 2016 –108e sur 168 pays; 2017 -112e place  sur 168 pays; 2018- 105e place sur 168 pays; 2019- 106e sur 180 pays. 2020, 104e place sur 180 pays avec une note de 36 sur 100. 2021,  104e sur 180 pays. Dans le rapport de 2022, l’Algérie occupe la 117e place sur 180 ayant  reculé de 13 places avec un score de 33 sur 100 contre 36 sur 100 en 2021. Concernant le savoir , le  rapport publié le 27 septembre 2023 sur l’indice  de l’innovation par l’OMPI , repose sur 80 indicateurs et classe  132 pays par zones géographiques par ordre selon leurs performances.    Ainsi, pour le continent Afrique, nous avons par ordre décroissant : l’Ile Maurice 57ème position   l’Afrique du Sud 59ème ,  le Maroc 70ème , la Tunisie 78ème,  Botswana 85ème, Cap-Vert (91è),  l’Egypte 86ème, Cap Vert 91ème,le Sénégal 99ème, le Ghana 100ème, Rwanda 103ème, le Nigeria 108ème, Madagascar  107ème, la Côte d’Ivoire 112ème la Tanzanie 113ème,, le Togo 114ème, la Zambie 118ème, l’Algérie 119ème, le Bénin 120ème, le Cameroun 123ème,  le Burkina Faso 124ème, l’Ethiopie 125ème , le Mozambique 126ème , la Mauritanie 127ème , la Guinée 128ème, le Mali 129ème, le Burundi 130ème, le Niger 131ème et en dernier l’Angola qui est en  132ème position.   Pour les pays du Moyen Orient, Israël, 14ème position,   les Emiraties  32ème , l’Arabie Saoudite  48ème ,le Qatar 50ème, le Koweït 64ème , Bahreïn  67ème, Iran 62ème, Oman 69ème,  la Jordanie 72ème , et le  Liban.  Sur les  sept critères, l’Algérie est dans les 13 derniers pays , occupe  la 119e place, loin de certains pays arabes et africains  avec une  note dérisoire   de 16,1/100, ne devant pas s’émouvoir, loin des discours démagogiques, devant  revoir en profondeur tout le système socio-éducatif du primaire au supérieur  et le fonctionnement des centres de recherche Un bémol pourtant  pour certains segments l’université de Sidi Bel Abbes –Algérie  occupe  la 101e position mondiale dans le domaine de l’ingénierie urbaine, la 201e position en génie mécanique et la 301e en sciences des matériaux. L’on ne doit  pas nous réjouir mais pleurer  de ces  compétences algérienne à l’étranger qui sont considérées car constituant une perte sèche pour la Nation , dont la majorité confortablement installé ne reviendront jamais, contribuant à l’accroissement de la valeur ajoutée des pays  d’accueil, devant nous demander , les raisons profondes  de cet exode massif de cerveaux.

En conclusion l’ensemble des indicateurs  macro financiers et macro  économiques entre 2023/2028 pour l’Algérie ayant des incidences sur le taux de croissance, le niveau des réserves de change,  l’inflation  et le  taux de  chômage dépendent de plusieurs  hypothèses  interdépendantes, variant selon des paramètre/s et variables internes externes dont les mutations géostratégiques  et économiques (transition énergétique et numérique) au sein d’un monde  en devenir  multipolaire et de l’avancée des  réformes structurelles. Entre 2023 et 2028 l’Algérie faire passer son  PIB  de 216 à  263 milliards  de dollars , un accroissement  de 21,76% sous réserve de profondes réformes  où en ce de XXIème le fondement du développement des Nations  repose sur le  savoir et la bonne gouvernance .Le défi principal de l’Algérie est la  relance économique dans le  cadre des avantages comparatifs mondiaux  car  la   puissance d’une Nation dans les relations internationales, n’existant pas  de sentiments  mais que des intérêts,  se mesure  à son poids économique ( cas de la Chine). Le temps ne se rattrapant jamais en économie , en dynamique , toute  Nation qui n’avance pas  recule forcément.

A.M