Pas moins de 460 personnes ont été tuées et 4063 autres blessées depuis le début des affrontements au Soudan entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), le 15 avril, indique le ministère soudanais de la Santé.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère a affirmé que «le bilan des suites des événements depuis leurs déclenchement s’élève à 460 morts et 4063 blessés». Le communiqué relevait en outre «une diminution du nombre de blessés et de décès au cours des deux derniers jours, une stabilité des services d’urgence dans les hôpitaux en activité et qu’une partie du personnel médical pouvait se rendre dans les hôpitaux». Lundi, les Nations unies ont annoncé que 427 personnes avaient été tuées et plus de 3 700 autres blessées à la suite des affrontements en cours au Soudan depuis le 15 avril.
l’ONU met en garde contre une «catastrophe humanitaire»
Les combats au Soudan «sont en train de rapidement transformer une crise humanitaire déjà grave en catastrophe», a alerté l’adjointe du secrétaire général de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Joyce Msuya. «Ce qui se passe au Soudan depuis le 15 avril, lorsque des affrontements entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont éclaté, est un cauchemar pour les citoyens ordinaires et les travailleurs humanitaires», a-t-elle dit lors d’une réunion mardi du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Soudan. «Même avant le 15 avril, les besoins humanitaires au Soudan atteignaient un niveau record. Jusqu’à 15,8 millions de personnes, soit un tiers de la population du pays, avaient besoin d’aide humanitaire. Quatre millions d’enfants et de femmes enceintes et allaitantes souffraient de malnutrition. Quelque 3,7 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays», a-t-elle noté. «Ce conflit ne fera pas qu’approfondir ces besoins. Il menace également de déclencher une toute nouvelle vague de défis humanitaires. Les combats entravent massivement et mettent en péril les opérations d’aide. Une crise humanitaire est en train de se transformer rapidement en catastrophe», a-t-elle averti. Par ailleurs, Mme Msuya a rappelé que l’«engagement de l’ONU envers le peuple soudanais reste résolu même si la situation est extrêmement dangereuse et alarmante», ajoutant que l’ONU «explore ses moyens de reconstituer les stocks afin de pouvoir fournir de l’aide à ses partenaires à Port-Soudan et ailleurs, dès qu’il sera possible de le faire en toute sécurité». L’ONU fait fonctionner un centre à Nairobi, au Kenya, pour soutenir sa réponse rapide, et se prépare à l’afflux de réfugiés dans les pays de la région, a-t-elle rappelé.Et de préciser encore: «Ce dont le peuple soudanais a besoin, ce dont nous avons besoin pour parvenir jusqu’à lui, c’est d’un cessez-le-feu immédiat et d’une solution durable à la crise.»






