Le président-directeur général Abdelmoumen Ould Kaddour, a annoncé à l’occasion de sa visite au champ pétrolier de Rhourd El Baguel situé à 80 km de Hassi Messaoud, que Sonatrach verra ses exportations en gaz augmenter considérablement d’ici la fin de l’année.
Le responsable qui mise sur l’optimisation des installations de l’entreprise pour la récupération des gaz associés, a affirmé que « les différents projets en cours et qui vont aboutir d’ici la fin de l’année et au plus tard le début de l’année prochaine, permettront d’augmenter les capacités d’exportation de gaz de l’Algérie de près de 30 milliards mètres cubes », ce qui va augmenter les exportations de l’Algérie en gaz à près de 80 milliards de mètres cubes par an. Parmi ces projets en cours, figure celui de Rhourd El Baguel inauguré par M. Ould Kaddour, lors de sa visite au niveau de ce champ. Proposé par la direction régionale de Rhourd El Baguel, et finalisé dans un délai record, ce projet permettra de récupérer du gaz torché dont une partie sera destinée à l’exportation. Ce procédé de mise en place d’une installation sur la station de production de gaz, déjà en production de Rhourd El Baguel, a été concrétisé dans un délai de 40 jours.
Cette technique permettra ainsi de destiner à l’exportation, un volume de 6 millions de m3 sur les 17 millions de m3 de gaz torchés et récupérés quotidiennement au niveau de cette installation, tandis que les 11 millions de m3 restants seront réinjectés dans le gisement en vue de renforcer la pression et améliorer la production. Le projet a été réalisé à 100% par le groupe Sonatrach et ses filiales pour un coût globale de 75 millions de dinars. Cette solution permettra, selon M. Ould Kaddour, d’optimiser les installations installées pour de faibles investissements mais qui vont permettre d’augmenter les quantités de gaz destiné à l’exportation. Le PDG de Sonatrach a estimé évident de revoir certaines dispositions de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. « Nous avons plusieurs projets en attente de lancement faute de trouver des partenaires étrangers qui puissent les piloter. Le problème se pose pour la partie exploration, dans la nouvelle loi sur les hydrocarbures, qu’il faut impérativement revoir ». D’ailleurs, dira-t-il, le chef du gouvernement et le ministre de l’Energie l’ont annoncé : « Il est évident que nous devons revoir quelques aspects de la loi à même d’attirer d’autres partenaires », a-t-il expliqué. Par ailleurs le PDG de Sonatrach a annoncé que sa compagnie a réalisé durant cette année, une vingtaine de découvertes de gaz et de pétrole. « Ces découvertes ne sont pas toujours commercialement exploitables », a-t-il expliqué, ajoutant que des « études économiques sont effectuées pour évaluer les capacités des réservoirs découverts, ce qui nécessite plus de temps ».
Concernant les perspectives de la compagnie pétrolière algérienne, M. Ould Kaddour a indiqué que celle-ci vient de lancer un projet qui a été baptisé « SH-2030 ». Un projet qui va permettre d’élaborer la stratégie de la compagnie Sonatrach pour les 15 prochaines années, soit à l’horizon 2030. « Il s’agira de définir ce que nous (Sonatrach) allons devenir, comment et avec quels moyens et organisation allons-nous y parvenir », a indiqué M. Ould Kaddour. Selon lui, Sonatrach est en train de développer les détails de cette stratégie portant sur les moyens et longs termes, et dont le contenu sera révélé une fois ce projet finalisé. « Nous voulons développer la stratégie d’ici l’horizon 2030 pour savoir où nous voulons aller, est-ce que nous allons transformer l’entreprise gazière, pétrolière, est-ce que nous ferons aussi du solaire ou bien d’autres activités ? Nous allons définir la vision et développer les objectifs.