Sommet mondial pour le développement social: L’Algérie plaide pour un monde plus juste et plus solidaire

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 Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, hier, l’engagement de l’Algérie à poursuivre son rôle de partenaire actif et responsable dans les efforts internationaux en faveur du développement durable et de l’édification d’un monde plus juste, plus solidaire et plus humain.

Dans une intervention lue en son nom par le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, lors des travaux du 2e sommet mondial pour le développement social, qui se tient à Doha, au Qatar, le président de la République a indiqué que l’Algérie « poursuivra son rôle de partenaire actif et responsable dans les efforts internationaux en faveur du développement durable, de l’édification d’un monde plus juste, plus solidaire et plus humain, dans le cadre du respect de la souveraineté nationale, et du renforcement de la coopération internationale basée sur le respect mutuel ». Il a estimé que ce sommet se tient dans un « contexte international délicat », qui impose à tout un chacun de « renforcer la coopération dans l’élaboration des politiques visant à consacrer la justice sociale et à préserver la dignité humaine », soulignant que « c’est dans cette optique que la Constitution algérienne a consacré le principe d’égalité entre tous les citoyens et a garanti l’insertion des catégories vulnérables et des personnes à besoins spécifiques, à travers des institutions actives en charge de la société civile, de la jeunesse, des aspects socio-économique et environnemental, et des droits de l’Homme. Le chef de l’Etat a précisé que l’Algérie entendait, par sa participation à ce sommet, « mettre en avant son approche en matière de développement social ». Une approche, a-t-il dit, « fondée sur une vision nationale qui a fait de la justice sociale, de la protection des catégories vulnérables et du renforcement de l’inclusion, des socles essentiels de ses politiques publiques, en cohérence avec les engagements de la Déclaration de Copenhague (1995) et les Objectifs de développement durable (ODD) ». Et d’ajouter, à ce titre, que l’Algérie a « accordé une attention particulière à l’amélioration des conditions de vie, à la lutte contre la pauvreté et au renforcement du pouvoir d’achat, en augmentant le salaire national minimum garanti (SNMG), en instituant l’allocation chômage au profit des jeunes primo-demandeurs d’emploi, en révisant les salaires et les pensions, en exonérant d’impôt les faibles revenus, en étendant l’allocation de solidarité aux catégories vulnérables et aux personnes en situation de handicap, et en assurant aux personnes âgées la gratuité des soins et des transports, tout en leur consacrant une Journée nationale, le 27 avril de chaque année ». Dans le souci d’atteindre une couverture sociale universelle, « l’Algérie a généralisé la protection sanitaire aux étudiants, aux chômeurs et aux malades chroniques, tout en garantissant la gratuité des soins au sein des établissements publics et la prise en charge, par la sécurité sociale, des frais médicaux dans le secteur privé », a fait savoir le président de la République. L’Algérie a également lancé, en 2020, « un plan de développement des zones d’ombre, visant à les désenclaver et à réaliser la justice sociale, à travers l’amélioration des services de base, en plus de vastes programmes de logement social et rural, avec l’éradication de plus de 45.000 logements précaires », a poursuivi le président de la République. En matière d’autonomisation de la femme et de protection de ses droits, l’Algérie a « adopté des réformes globales garantissant l’égalité salariale, l’égalité des chances et la participation politique, et consacrant le principe d’égalité dans l’attribution de la nationalité », a-t-il fait savoir, ajoutant que l’Algérie a également « porté le congé de maternité à 150 jours, créé un Fonds de pension alimentaire au profit des femmes divorcées ayant la garde d’enfants mineurs, et permis à la femme d’accéder aux postes de responsabilité et à la participation syndicale, outre son autonomisation économique à travers divers dispositifs de financement ». En matière de protection de l’enfance, près de 12 millions d’élèves ont bénéficié cette année de la gratuité de l’enseignement, du soutien scolaire, du transport, de la restauration et de la couverture sanitaire, a souligné le président de la République, rappelant la création de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE). Face aux défis de l’emploi, l’Algérie a entrepris des « réformes structurelles », a-t-il affirmé, citant « la promulgation d’une nouvelle loi transparente sur l’investissement, l’encouragement des start-up et des projets innovants, l’adaptation de la formation aux besoins du marché du travail et le soutien à l’entrepreneuriat ».

L’Algérie a également fait de la sécurité alimentaire « une priorité nationale, à travers la protection des ressources naturelles et l’encouragement de l’investissement agricole pour garantir la sécurité alimentaire », a-t-il poursuivi.

Dans le cadre de la transformation numérique, l’Algérie a proclamé 2023, année nationale de l’intelligence artificielle (IA), réaffirmant son engagement en faveur des 7 principes de la gouvernance mondiale de l’IA, à leur tête la garantie de la justice numérique et le renforcement de la souveraineté des données », a rappelé le chef de l’Etat.L’Algérie, attachée aux valeurs de la paix, de la coexistence et du respect du droit international, réaffirme son soutien au droit des peuples à l’autodétermination en tant que pilier essentiel de la justice et des droits de l’Homme. Elle continuera d’assumer son rôle de partenaire actif et responsable dans les efforts visant la réalisation du développement durable, l’édification d’un monde plus juste, plus solidaire et plus humain dans le cadre du respect de la souveraineté nationale et du renforcement de la coopération internationale basée sur le respect mutuel. Fidèle à son engagement panafricain, l’Algérie continue de consolider sa place en tant qu’acteur central dans le processus d’intégration continentale, à travers plusieurs initiatives diplomatiques et économiques en vue de favoriser l’émergence de l’Afrique sur la scène internationale et promouvoir un avenir commun, prospère et solidaire, confirmant ainsi son engagement historique dans l’édification de l’intégration africaine, dans un contexte marqué par de multiples défis. Jouant un rôle déterminant dans la genèse et l’orientation de l’UA, l’Algérie a toujours milité pour l’émancipation des pays africains et leur indépendance, en s’inspirant particulièrement de sa propre lutte de libération contre le colonialisme français. Elle a historiquement utilisé sa diplomatie pour porter la voix de l’Afrique sur la scène internationale, en défendant la souveraineté des Etats, la réforme des institutions internationales pour une meilleure représentativité africaine. S’appuyant sur les principes de non-ingérence, d’autodétermination des peuples et du dialogue inclusif intra-africain, l’Algérie n’a cessé, depuis son indépendance en 1962, de lancer des initiatives pour le règlement des conflits, le rétablissement de la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée au niveau de son voisinage ainsi qu’à l’échelle continentale. La stratégie adoptée sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans la continuité de ces efforts, à travers une vision de long terme en faveur de l’unité africaine et du rapprochement entre les pays du continent. Cette vision repose sur la solidarité active, un soutien mutuel face aux défis communs, et, surtout, une ambition économique claire, en initiant une nouvelle dynamique de croissance fondée sur les capacités internes de l’Afrique et portée par le commerce interafricain. Dans le cadre du renforcement de la coopération continentale, l’Algérie s’est engagée dans plusieurs projets structurants, à l’exemple du projet de la route transsaharienne de 10.000 km reliant Alger-Lagos et qui traverse six pays (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigeria) ainsi que la route Tindouf-Zouerate (Mauritanie), des axes routiers visant le désenclavement de toute la région du Sahel et le développement des échanges interafricains.L’Algérie a également investi dans des projets d’interconnexions énergétiques, à l’image du gazoduc transsaharien (TSGP) qui relie le Nigeria à l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie, un projet phare devant permettre d’exporter 30 milliards de m3 de gaz vers le vieux continent, tout en contribuant au développement des économies locales. Elle œuvre également à consolider son rôle d’acteur pivot dans l’intégration énergétique régionale à travers le groupe Sonelgaz, qui a signé récemment un accord avec le Système d’échanges d’énergie électrique Ouest Africain, ainsi qu’un mémorandum d’entente avec l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité (ARREC) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Ces conventions visent à favoriser la création d’un marché régional de l’électricité, condition essentielle à l’industrialisation et à la compétitivité économique des pays africains.

Parmi les autres projets structurants, figure aussi la dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l’Algérie au Niger, au Nigéria, au Tchad, au Mali et à la Mauritanie, visant à renforcer la connectivité et le développement numérique du continent. L’Algérie a, par ailleurs, créé l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dotée d’un fonds d’un milliard de dollars pour le financement des projets de développement dans plusieurs pays africains. Attachée à l’intégration économique africaine, l’Algérie compte parmi les premiers pays membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) levant toutes les barrières tarifaires dans cet espace qui couvre un marché de 1,4 milliard de personnes et constitue la plus grande zone de libre-échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’Algérie se distingue aussi par sa mise en œuvre concrète des mécanismes de la ZLECAf. Elle a officiellement rejoint la Guided Trade Initiative (GTI) le 16 décembre 2023, devenant parmi les premier pays à activer ce dispositif pilote favorisant le commerce intra-africain sans barrières. Elle met également son expérience au service des pays africains en matière de formation des ressources humaines, notamment de cadres africains dans les secteurs pétrolier et gazier favorisant ainsi le transfert de savoir-faire et de technologie. Le renforcement des liaisons aériennes avec les capitales africaines via la compagnie nationale Air Algérie, ainsi que des partenariats avec d’autres compagnies du continent, figurent parmi les actions prioritaires pour rapprocher davantage les pays africains. Ces initiatives illustrent une politique constante de l’Algérie, celle de faire de l’intégration continentale un pilier stratégique et une responsabilité historique. Forte de son héritage militant et de son poids économique, l’Algérie entend continuer à jouer un rôle moteur pour construire une Afrique unie, résiliente et souveraine, capable d’imposer sa voix dans la gouvernance mondiale.

T. Benslimane

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