Sommet arabe au Caire – Un front uni pour la Palestine: rejet du déplacement et soutien à la reconstruction 

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Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a plaidé, mardi au Caire, pour une mobilisation arabe renforcée en faveur du peuple palestinien.

Intervenant lors de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, consacrée à la situation dans les territoires occupés, il a insisté sur la nécessité de préserver l’indépendance de la décision palestinienne et d’unir les efforts pour consolider le cessez-le-feu et initier la reconstruction de la bande de Ghaza après plus de quinze mois d’agression. Attaf a mis en garde contre les tentatives visant à marginaliser la voix palestinienne dans les négociations post-agression. «Ces démarches doivent renforcer, et non affaiblir, les fondements de notre cause», a-t-il souligné, rappelant que l’objectif reste l’établissement d’un État palestinien indépendant avec El Qods pour capitale.  L’Algérie, a-t-il assuré, poursuivra son engagement en tant qu’acteur clé au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle réaffirme son rejet catégorique des plans de déplacement forcé des Palestiniens et condamne toute tentative de séparation de Ghaza du reste des territoires palestiniens.  Dans un contexte international marqué par l’instabilité et le recul du respect du droit international, le chef de la diplomatie algérienne a dénoncé un projet dangereux visant à anéantir la cause palestinienne en dispersant sa population et en lui ôtant toute perspective d’État souverain. «Le danger aujourd’hui est celui d’effacer un peuple de l’histoire», a-t-il averti, appelant les pays arabes à faire front commun. 

Un rejet unanime du déplacement des Palestiniens 

Les chefs d’État et représentants arabes réunis au Caire ont exprimé leur opposition catégorique à toute tentative de déplacement des Palestiniens de la bande de Ghaza. Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé les pressions visant à imposer une nouvelle réalité coloniale en Cisjordanie et à El Qods-Est, menaçant ainsi la solution à deux États.  Le roi Abdallah II de Jordanie a réaffirmé son refus total de toute politique de déplacement forcé et a plaidé pour un plan clair de reconstruction de Ghaza, soutenu par la communauté internationale. Son homologue de Bahreïn, Hamad bin Isa Al Khalifa, a également condamné l’expansion des colonies illégales et souligné la nécessité d’une paix durable garantissant les droits légitimes du peuple palestinien.  Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a quant à lui insisté sur le maintien des habitants de Ghaza sur leur terre, condition essentielle pour toute reconstruction de l’enclave. Dans le même esprit, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a mis en garde contre un «nouveau crime» contre le peuple palestinien, affirmant que la stabilité de la région passe par un règlement juste et définitif du conflit.  La communauté internationale a également fait entendre sa voix. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a insisté sur l’importance d’une solution politique durable et a affirmé que Ghaza doit rester une partie intégrante d’un État palestinien pleinement souverain. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a, de son côté, rejeté toute modification démographique dans la bande de Ghaza et appelé à des efforts accrus pour un cessez-le-feu et la reconstruction.  Ce sommet arabe extraordinaire marque ainsi une position ferme et unanime contre toute tentative d’exil forcé des Palestiniens, réaffirmant le soutien au droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à la construction de son État souverain.

Abdallah M.

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