Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a affirmé, dimanche à Alger, que les festivités du soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale avaient atteint de «nobles objectifs en termes de préservation des constantes nationales, de sauvegarde de la mémoire et de défense de l’identité nationale», et ce, en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Invité du forum de l’APS, organisé dans sa 2e édition en présence du ministre de la Communication, Mohamed Laagab, de responsables d’organisations, de moudjahidine et d’enfants de chouhada, M. Rebiga a indiqué que les festivités du soixantenaire de l’indépendance, auxquelles tous les secteurs avaient participé, ont atteint «de nobles objectifs, en termes de préservation des constantes nationales, de préservation de la mémoire et de défense de l’identité nationale», rappelant que l’Etat algérien avait accordé «une importance majeure» à cet évènement historique, et ce, en «application des directives et instructions du président de la République qui accorde un intérêt particulier au dossier de la Mémoire nationale». Le programme des festivités du soixantenaire de l’indépendance était basé sur «la méthodologie et la diversification des canaux de transmission de la mémoire nationale», à commencer par la parade militaire organisée, le 5 juillet 2022, par le ministère de la Défense nationale qui a véhiculé des «messages importants au pays et à l’étranger», a-t-il ajouté. Et de poursuivre que le secteur avait entamé, par la suite, divers programmes tels que le méga spectacle épique «Ala Fachehadou» fruit d’un travail collectif de jeunes venus des quatre coins du pays outre l’épopée théâtrale «Aya». Face aux exigences de modernisation et aux besoins des jeunes, poursuit-il, de nombreuses plateformes électroniques spécialisées dans l’histoire nationale ont été lancées, à l’instar de la plateforme -Djazair El-Majd-, qui constitue une vitrine culturelle et historique de l’Algérie, permettant ainsi aux internautes, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, d’explorer l’histoire de l’Algérie, en plus d’une autre application adaptée dédiée aux évènements historiques de la période allant de 1830 à 1962, et ce, pour «faciliter l’accès à l’information historique à l’aide de moyens technologiques modernes». Le ministre a également évoqué les efforts du secteur pour la mise en œuvre des orientations du président de la République visant à adopter la numérisation dans le processus de préservation de la mémoire nationale, soulignant que son département s’attelait à la «modernisation et à la numérisation de l’ensemble de ses systèmes informatiques en raccordant toutes ses institutions à la fibre optique». Et d’ajouter: «Le ministère s’est engagé à l’adoption des technologies modernes pour mettre en avant les valeurs suprêmes des moudjahidine et des chouhada ainsi que leurs nobles messages.»
En ce qui concerne l’écriture de l’histoire nationale, M. Rebiga a fait savoir que son secteur «adopte une approche scientifique académique basée sur les témoignages vivants des moudjahidine et leur mémoire», soulignant que dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, «150 nouveaux titres ont été imprimés, sélectionnés de manière objective par des comités spécialisés et des conseils scientifiques». En application des instructions du président de la République concernant la diversification des outils de transmission de la mémoire nationale, en particulier dans le domaine audiovisuel, le ministre a indiqué que ses services avaient réalisé, en collaboration avec le ministère de la Culture, «46 œuvres audiovisuelles». Le ministère des Moudjahidine a préparé «18 œuvres comprenant des longs métrages et des documentaires thématiques abordant plusieurs aspects de la guerre de libération nationale, à l’instar du rôle dédié aux femmes et aux enfants, dont 3 longs métrages historiques, a-t-il dit. Il sera procédé à la projection de l’un de ces deux films qui concerne le commandant de la Wilaya II historique, à savoir Zighoud Youcef, à l’occasion du 69e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, tandis que deux autres films sur les commandants Si M’hamed Bouguerra et Si El Haoues seront présentés à l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, a poursuivi le ministre. Il a relevé, en outre, «l’élaboration en cours d’un programme spécial dédié à la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution de libération». Répondant à une question sur la promotion de l’enseignement de l’histoire dans le système éducatif, le ministre a révélé «la réalisation de deux guides référentiels destinés aux enseignants et aux élèves, tous cycles confondus, et ce, dans le cadre d’une convention avec le ministère de l’Education nationale», ajoutant que le ministère des Moudjahidine s’attèle à «la préparation d’une étude détaillée sur l’enseignement de l’histoire nationale, qui sera prête prochainement».
Gaïd Samir a salué les «festivités exceptionnelles
Pour sa part, le directeur général de l’agence Algérie Presse Service (APS), Gaïd Samir, a salué les «festivités exceptionnelles» ayant marqué le soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, les qualifiant d’«expérience précieuse et unique». Il a également appelé à «s’inspirer des réalisations accomplies pour en faire une halte importante dans l’histoire de l’Algérie indépendante et un exemple pour la conception de projets futurs axés sur la mémoire de la nation». Après avoir salué l’accompagnement des médias nationaux à ces festivités, M. Gaïd a révélé que l’APS avait réalisé «près de 1200 dossiers écrits (dépêches et articles analytiques) traduits vers plusieurs langues» sur cet événement historique, affirmant «l’engagement de l’Agence à accompagner les efforts de préservation de la mémoire nationale et sa transmission aux générations futures, en vue de la concrétisation des objectifs nobles tracés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a, également, fait part de la disponibilité de l’agence à intensifier sa coopération avec le ministère des Moudjahidine et avec les acteurs de la famille révolutionnaire pour «le développement de l’enregistrement de la matière historique écrite ou audiovisuelle», dans une démarche de la conservation de la Mémoire nationale. En réponse à une question sur le rôle des médias nationaux dans le traitement des dossiers liés à la Mémoire nationale, M. Gaïd a répondu que «les médias nationaux sont conscients de la responsabilité qui leur incombe en ce qui concerne les questions inhérentes à l’Histoire», d’où l’impératif de faire preuve «de vigilance concernant les différents enjeux, et d’engagement quant à la dimension nationale que revêt le sujet, comme il faudra également faire preuve de sagesse, tout comme le fait l’Etat algérien dans son traitement de ce dossier, notamment ces dernières années». Au terme du forum, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a fait don à l’APS d’une série de publications de son secteur dédiées au soixantenaire de l’indépendance. Pour sa part, M. Gaïd a rendu un hommage particulier à M. Rebiga, qu’il a tenu à distinguer à cette occasion. Avant de quitter le siège de l’Agence, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a visité, en compagnie de Moudjahidine, le musée de l’APS et signé son registre d’or, saluant son parcours historique et son accompagnement de la Révolution algérienne.
Ahsene Saaid /Ag.