SNECHU / Les enseignants des facultés de médecine gèlent leur grève

0
1286

Les enseignants des facultés de médecine des wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou et Blida ont décidé de geler la grève qu’ils observent, depuis plus de cinq semaines. La décision a été annoncée, hier , lors d’une assemblée générale du Syndicat national des chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU).

«La reprise des activités n’est pas définitive, mais conditionnée par un échéancier qui prendra fin le 15 septembre prochain », selon sa présidente, le Pr Wahiba Ouahioune. Lors d’une conférence de presse animée au CHU Mustapha-Bacha, cette dernière a fait savoir qu’à l’issue d’une récente rencontre entre le SNECHU et les ministères de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la santé, une commission mixte a été mise en place.
Sa mission est de prendre en charge les revendications des grévistes.
Pour elle, son installation est un signe de bonne volonté de la part de la tutelle. «En ce qui concerne la révision du statut des enseignant chercheurs, le ministère de l’Enseignement supérieur a été clair. Sa révision n’est pas à l’ordre du jour et aucun statut ne sera révisé pour l’instant», a-t-elle expliqué.
La présidente a plaidé par contre pour la révision des textes d’application du statut qui relève des prérogatives du ministère de l’enseignement supérieur. «Ce point fait partie de notre plateforme de nos revendications », a-t-elle rappelé. Le SNECHU a évoqué également le problème de la prime de rétribution.

Le ministère a donné son accord de principe pour que les retraités des facultés de médecines bénéficient aussi de 80% de leurs salaires. S’agissant de l’activité complémentaire entérinée par la nouvelle loi de la santé, celle-ci n’est plus interdite. Le Pr Ouahioune a par ailleurs affirmé que la décision finale de reprendre les activités pédagogiques sera prise prochainement par le conseil national du syndicat au terme des assemblées générales des bureaux régionaux. «Il faut arrêter l’hémorragie des médecines et enseignants qui démissionnent, changent d’activité ou partent à l’étranger», a alerté le Dr Ouali membre du bureau national.

Pas de validation de l’année pour les résidents

S’exprimant sur la grève des médecins résidents, le SNECHU dénonce le statu quo dans ce conflit. «L’année est déclarée blanche puisque les étudiants n’ont pas assisté depuis sept mois ni aux cours et étaient absents aux blocs opératoires et lors des consultations», a affirmé le Pr Ouahioune. «Notre conscience ne nous permet pas de valider une telle année d’autant plus que les résidents revendiquent une formation de qualité», a-t-elle clamé. «En aucun moment, ils n’ ont demandé de valider l’année et notre décision n’est pas administrative», a-t-elle ajouté. «Personne ne peut dicter aux comités pédagogiques nationaux composés des enseignants, chefs de services, responsable de stages des résidents de valider l’année universitaire», a-t-elle renchéri.