Le tribunal correctionnel de Skikda a prononcé, ce lundi, des peines allant de 2 ans de prison ferme à 6 mois avec sursis à l’encontre de 21 individus poursuivis pour « destruction de bien d’autrui », « incitation à attroupement armé » et « attroupement armé ».
Les 21 mis en cause dans cette affaire ont été interpellées, suite à des émeutes qui ont éclaté au début du mois de novembre en cours au niveau du bidonville de la ville de Skikda appelé communément « Lac des oiseaux », à l’issue de l’affichage de la liste de 172 bénéficiaires de logements sociaux. Six (6) personnes sont poursuivies pour avoir causé des dommages à l’entrée principale de l’hôpital Abderrezak Bouhara, en brûlant des pneus et en cassant des vitres, en plus d’avoir incendié le véhicule d’un médecin, et blessé un agent. Ces 6 accusés, appréhendés, ont plaidé non coupable, expliquant qu’ils se sont rencontrés dans ce lieu pour organiser un combat de béliers niant toute implication dans ces émeutes. Par ailleurs, onze (11) autres individus ayant comparu devant la justice pour attroupement armé, ont expliqué qu’ils avaient organisé une manifestation pacifique pour faire entendre leur voix aux autorités locales qui ont refusé de les recevoir pour écouter leurs doléances. Concernant le dernier chef d’accusation, à savoir « incitation à l’attroupement armé », une personne est accusée d’avoir facilité l’attroupement armé, 2 autres sont accusées d’avoir posté des commentaires en ce sens sur les réseaux sociaux, tandis qu’une quatrième personne possédant une page électronique a affirmé n’avoir fait que rapporter les événements, comme elles se sont déroulées. A noter que le procureur de la république avait requis une peine de 2 ans de prison ferme à l’encontre des 21 accusés.
M.S
