À peine 48 heures séparent les amoureux des livres de la plus grande manifestation culturelle en Algérie : le Salon international du livre d’Alger (Sila), qui se tiendra du 6 au 16 novembre à la Safex.
Pour cette 27ème édition, le Sila accueillera, au grand bonheur des lecteurs, plus de 1 000 maisons d’édition représentant 40 pays, ainsi que plus de 300 000 titres et des auteurs de renommée mondiale venus des quatre coins du globe, rappelait hier M. Noureddine Azzouz, membre du commissariat du Salon. Intervenant lors de l’émission L’Invité du jour sur la Chaîne 3, M. Azzouz a souligné l’importance et la place du Sila sur la scène culturelle nationale et internationale. Selon lui, le Salon international du livre d’Alger est un véritable « indicateur socioculturel » qui témoigne de la relation exceptionnelle des Algériens avec le livre. «Alors que le marché du livre connaît une crise à l’échelle mondiale, des millions d’Algériens se ruent vers le Sila pour y acheter des livres. C’est pourquoi l’intérêt des maisons d’édition pour cet événement grandissant ne cesse d’augmenter», a-t-il avancé. Outre les 300 000 titres exposés, incluant les récentes publications et les best-sellers de la production intellectuelle, le public du Sila pourra profiter d’un riche programme culturel destiné à toutes les catégories. Des espaces pour enfants, des ateliers, des concours et des conférences seront proposés, abordant des thèmes tels que le métier du livre, son édition et ses mutations, la mémoire nationale, la cause palestinienne, la production intellectuelle africaine et la numérisation. Des historiens et des essayistes, tels que Fouad Soufi, Malika Rahal et Jim House, discuteront du «mouvement national, de ses origines et de ses différentes étapes», a précisé l’invité de la Chaîne 3. En ce qui concerne le génocide de Ghaza, M. Azzouz a indiqué que la lutte intellectuelle et littéraire du peuple palestinien sera abordée, en mettant l’accent sur l’interaction des Algériens avec la cause palestinienne à travers la littérature et le cinéma.L’intervenant a également rappelé que le Qatar sera l’invité d’honneur de cette 27ème édition. Ce choix, explique-t-il, est motivé par la volonté de faire connaître le roman qatari et de partager l’expérience de ce pays dans le domaine de la numérisation, ainsi que dans l’esthétique littéraire et poétique. Sur le plan organisationnel, M. Azzouz a assuré que tout est fin prêt pour accueillir exposants et visiteurs. Le Sila met à disposition des supports numériques permettant aux visiteurs de s’orienter et de s’informer rapidement sur les espaces et les activités programmées. «Le Salon est presque entièrement numérisé. Les visiteurs peuvent trouver toutes les informations sur le site internet, sur les réseaux sociaux et via les applications mises en ligne par les organisateurs», a-t-il conclu.