Ses ministres indésirables partout : Un Gouvernement rejeté par tout un peuple La remise de la coupe d’Algérie fait partie de ces « servitudes » protocolaires du président de la République. Mais depuis quelques années déjà, ce sont les premiers ministres qui s’y collent, à cause de l’incapacité motrice de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. A l’occasion de la finale entre le CRB et la JSMB, hier au stade de Mustapha Tchaker, pas de Bensalah, ni de Bédoui. Juste l’inconnu ministre des sports, Abderaouf Bernaoui, envoyé malgré lui au casse-pipe. Il en a pris pour sa tasse! En descendant de la tribune officielle pour saluer les joueurs et en y remontant, le public l’a copieusement bombardé d’injures et autres noms d’oiseaux. Situation difficile à vivre, s’il en est, mais Abderaouf Bernaoui a dû se consoler en se disant au fond de lui-même qu’il n’est pas le seul à subir le bizutage des foules. Combien de ministres avant lui ont constaté à leurs dépens qu’il ne fait plus bon s’aventurer sur le terrain à la rencontre des citoyens qui ne jurent depuis le 22 fevrier que par « Irouhou Gaâ » (ils doivent tous partir). Beaucoup sont ainsi passés à la moulinette : les ministres de l’intérieur, Commerce, Habitat, Santé, Enseignement supérieur, Education, Agriculture, ont tous eu leur part de bashing en s’aventurant à sortir de leur bureaux capitonnés. Même sur les Lieux Saints de l’Islam, où il a voulu profiter d’une visite pour accomplir une Omra, Bedoui n’a pas trouvé grâce. En accomplissant le rituel de la circumambulation, ne voilà-t-il pas qu’il entend un citoyen algérien, (lequel n’avait aucun respect des Lieux Saints), le suivre et lui lancer mezzo voce «Trouhou Gaâ ! Trouhou Gaâ ! » Noureddine Bédoui n’a sans doute jamais pensé, même dans le pire de ses cauchemars, vivre une telle fin de carrière, lui qui se voyait promu à un destin national, dans le cinquième mandat. Quel terrible sort pour des ministres qui n’osent même plus descendre au parlement pour la séance de questions orales, tant ils sont boudés même par les députés soucieux de se refaire une virginité en criant haro sur le baudet avec la foule. Pour échapper à la vindicte publique, les ministres sont désormais réduits une situation de quasi clandestinité qui les oblige à d’interminables réunions à huis clos avec leurs collaborateurs. La probable démission de Bedoui pour laisser place à un gouvernement de compétences nationales sera certainement une délivrance salvatrice pour ce gouvernement non grata. Mais il n’y a pas que les ministres actuels qui sont dans le collimateur de la foule. Que l’on se rappelle de « l’accueil chaleureux » réservé à Ouyahia, Sellal, Benyounès en arrivant au palais de justice Abane Ramdane (Alger). Hamraoui Habib Chawki qui espérait être de la partie pour le cinquième mandat pour « servir le président Bouteflika par fidélité et non par conviction » a payé pour sa méprise en entendant des vertes et des pas mures sur un vol d’Air Algérie Vendredi, c’est le général Nezzar qui a eu droit à une volée de bois vert, qui plus est filmée, à l’aéroport d’Orly Sud (Paris) alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Alger. Un citoyen l’avait traité d’assassin ce à quoi pour toute réponse il reçu un coup de canne de la part de Nezzar.« Il n’y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne » , dit le célèbre dicton italien qui s’applique aujourd’hui aux ex responsables politiques algériens condamnés par le peuple à vivre en réclusion à perpète. T.M

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Coupe d`Algérie (Finale)/CRB2 0JSMB(Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie)

Ses ministres indésirables  partout :

Un Gouvernement rejeté par tout un peuple  

 

La remise de la coupe d’Algérie fait partie de ces  « servitudes » protocolaires du président de la République. Mais depuis quelques années déjà, ce sont les premiers ministres qui s’y collent, à cause de l’incapacité motrice de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

A l’occasion de la finale entre le CRB et la JSMB, hier au stade de Mustapha Tchaker, pas de Bensalah, ni de Bédoui. Juste l’inconnu ministre des sports,  Abderaouf Bernaoui, envoyé malgré lui au casse-pipe. Il en a pris pour sa tasse! En descendant de la tribune officielle pour saluer les joueurs et en y remontant, le public l’a copieusement bombardé d’injures et autres noms d’oiseaux. Situation difficile à vivre, s’il en est, mais Abderaouf Bernaoui a dû se consoler en se disant au fond de lui-même qu’il n’est pas le seul à subir le bizutage des foules.

 

Combien de ministres avant lui ont constaté à leurs dépens qu’il ne fait plus bon s’aventurer sur le terrain à la rencontre des citoyens qui ne jurent depuis le 22 fevrier  que par « Irouhou Gaâ » (ils doivent tous partir). Beaucoup sont ainsi passés à la moulinette : les ministres de l’intérieur, Commerce, Habitat, Santé, Enseignement supérieur, Education, Agriculture, ont  tous eu leur part de bashing en s’aventurant à sortir de leur bureaux capitonnés. Même sur les Lieux Saints de l’Islam, où il a voulu profiter d’une visite pour accomplir une Omra, Bedoui n’a pas trouvé grâce. En accomplissant le rituel de la circumambulation,  ne voilà-t-il pas qu’il entend un citoyen algérien, (lequel n’avait aucun respect des Lieux Saints), le suivre et lui lancer mezzo voce «Trouhou Gaâ ! Trouhou Gaâ ! » Noureddine Bédoui n’a sans doute jamais pensé, même dans le pire de ses cauchemars, vivre une telle fin de carrière, lui qui se voyait promu à un destin national, dans le cinquième mandat. Quel terrible sort pour des ministres qui n’osent même plus descendre au parlement pour la séance de questions orales, tant ils sont boudés même par les députés soucieux de se refaire une virginité en criant haro sur le baudet avec la foule. Pour échapper à la vindicte publique, les ministres sont désormais réduits une situation de quasi clandestinité qui les oblige à d’interminables réunions à huis clos avec leurs collaborateurs. La probable démission de Bedoui pour laisser place à un gouvernement de compétences nationales sera certainement une délivrance salvatrice pour ce gouvernement non grata. Mais il n’y a pas que les ministres actuels qui sont dans le collimateur de la foule.  Que l’on se rappelle de « l’accueil chaleureux » réservé à Ouyahia, Sellal, Benyounès en arrivant au palais de justice Abane Ramdane (Alger). Hamraoui Habib Chawki qui espérait être de la partie pour le cinquième mandat pour « servir le président Bouteflika par fidélité et non par conviction » a payé pour sa méprise en entendant des vertes et des pas mures sur un vol d’Air Algérie Vendredi, c’est le général Nezzar qui a eu droit à une volée de bois vert, qui plus est filmée, à l’aéroport d’Orly Sud (Paris) alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Alger. Un citoyen l’avait traité d’assassin ce à quoi pour toute réponse il reçu un coup de canne de la part de Nezzar.« Il n’y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne » , dit le célèbre dicton italien qui s’applique aujourd’hui aux ex responsables politiques algériens condamnés par le peuple à vivre en réclusion à perpète.

T.M