L’Algérie ambitionne de décrocher la première place mondiale en nombre d’activités organisées dans le cadre de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat 2025, programmée du 17 au 23 novembre. L’annonce a été faite mardi à Alger par le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, lors de la cérémonie officielle de lancement placée sous le patronage du Premier ministre.
Dans son allocution, le ministre a souligné que la dynamique exceptionnelle que connaît aujourd’hui l’écosystème national de l’entrepreneuriat, ainsi que les moyens financiers, humains et technologiques mobilisés, placent l’Algérie en position favorable au sein de la plateforme du Global Entrepreneurship Network (GEN), organisatrice de l’événement à l’échelle internationale. Il a affirmé que l’édition 2025 consacre pleinement le principe de complémentarité entre les universités, les centres de formation et l’économie de la connaissance, un alignement indispensable pour accompagner les porteurs de projets dans la concrétisation de leurs idées et bâtir une économie diversifiée, durable et créatrice de richesse. La cérémonie de lancement a été marquée par la présence de plusieurs membres du gouvernement et de hauts responsables de l’État, dont le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, le ministre de la Jeunesse et président du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), Mustapha Hidaoui, ainsi que le recteur de Djamaâ El-Djazaïr, Cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini.
Intervenant à cette occasion, le ministre Kamel Baddari a rappelé l’importance accordée par son secteur à l’innovation et à l’esprit d’entreprendre, estimant que les universités et instituts constituent un levier fondamental de la stratégie nationale visant la création de 20.000 start-up à l’horizon 2029. Pour sa part, le recteur de Djamaâ El-Djazair a insisté sur la valeur de l’entrepreneuriat dans la tradition islamique et sur la nécessité de former une génération créative, productive et porteuse de valeur ajoutée dans de multiples domaines. Il a également appelé à renforcer la coordination entre les secteurs de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de l’Économie de la connaissance afin de diffuser l’esprit entrepreneurial dans toutes les catégories sociales. La manifestation, qui se poursuivra jusqu’au 23 novembre dans plusieurs wilayas, sera rythmée par des conférences spécialisées, des ateliers de formation, ainsi que des rencontres entre entrepreneurs, institutions et acteurs économiques.
Ces activités se tiendront dans divers établissements : universités, centres de formation professionnelle, directions de l’agriculture, centres d’innovation, incubateurs universitaires et privés, centres de développement de l’entrepreneuriat, directions de la Jeunesse et centres culturels. Placée cette année sous le slogan « Ensemble pour bâtir », la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat vise à développer les capacités entrepreneuriales des jeunes, notamment des étudiants, en les motivant et en leur offrant des contenus pratiques favorisant l’émergence de projets viables. Lors de la cérémonie, la directrice générale de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), Souad Bendjemil, a présenté les actions de l’agence, indiquant notamment le lancement récent d’un concours national du meilleur projet agricole. L’événement a également été marqué par le lancement d’une nouvelle plateforme numérique dédiée à la sous-traitance, baptisée « Small Business Hub », par l’Agence nationale de soutien et de développement de l’entrepreneuriat (NESDA). Selon le directeur général de la NESDA, Bilal Achacha, cette plateforme vise à renforcer les liens entre les micro-entreprises, les porteurs de projets et les grandes entreprises publiques et privées, en facilitant les opportunités de sous-traitance et l’intégration dans les chaînes de production nationales. Elle vient s’ajouter à la plateforme « Al Tawteen », récemment lancée par l’agence, et destinée à augmenter le taux d’intégration économique nationale grâce au développement de micro-entreprises capables de produire localement des intrants et services, contribuant ainsi à la réduction des importations.
En visant la première place mondiale en nombre d’activités organisées, l’Algérie entend faire de cette édition 2025 un jalon majeur dans la consolidation de l’économie du savoir, l’innovation et la construction d’une génération entreprenante prête à contribuer à la diversification économique du pays.
Amel Driss






