Selon Yazid Belmihoub, DG de la SGBV : « Favoriser l’émergence du marché boursier pour faire face à la baisse des liquidités bancaires »

0
1764

La Bourse d’Alger, en la conjoncture économique actuelle, se présente comme moyen palliatif à même d’aider les entreprises en difficulté à régler leurs financements et mener à bien leurs projets.

C’est ce qu’a relevé, le directeur général de la Société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV), Yazid Belmihoub, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale. « La Bourse pourrait jouer également, poursuit-il, « un rôle plus dynamique dans le financement de l’économie nationale » de façon générale. L’introduction des entreprises à la Bourse permettra à cette dernière de se relever après une vingtaine d’années d’activités. Cinq titres sont côtés uniquement (Saïdal, El-Aurassi, Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm) alors que la capitalisation boursière en Algérie ne dépasse pas les « 45 milliards de dinars ». Un montant que le responsable ne tardera pas à qualifier de faible en comparaison avec les potentialités de l’économie nationale «  largement dominée par le secteur bancaire en matière de financement ». Ce faible taux est parallèlement imputé à la réticence des entreprises à se faire coter en Bourse par manque de « culture boursière ». La situation est appelée à changer, selon Yazid Belmihoub, qui explique que des mesures ont été prises à cet effet et pas que. Il informe qu’une réunion a été tenue avec la l’association des banques et établissement financiers (ABEF), pour trouver le « meilleur moyen » à même de « réactiver le processus de financement à travers la Bourse » et alléger la charge qui pèse sur le secteur bancaire. Il citera aussi l’élaboration du nouveau modèle de croissance qui permettra, selon lui, de lancer le marché boursier national. Outre les mesures, Yazid Belmihoub, évoque la baisse des liquidités bancaires, en raison de l’offre insuffisante des banques, ce qui pousse les entreprises à recourir à des « financements alternatifs ». Le responsable saisira cette occasion pour appeler les entreprises, publiques et privées, à intégrer la Bourse afin d’éviter la réduction des financements classiques. Ceci dit, outre son rôle dans le financement de l’économie et des projets des entreprises, une introduction en Bourse va permettre un meilleur accès, des produits algériens, aux marchés extérieurs. Pour rappel, le Conseil des participations de l’Etat (CPE) avait donné, en 2013, son aval à huit entreprises publiques pour l’ouverture ou l’augmentation de leur capital social à travers la Bourse. Il s’agit de « trois cimenteries relevant du groupe public GICA, du Crédit populaire d’Algérie (CPA), de la compagnie d’assurance Caar, de Cosider Carrières (filiale du groupe Cosider), de l’entreprise Hydro-aménagement et de Mobilis ».