Selon une étude de l’institut allemand Bertelsmann-Stiftung: L’intégration des immigrés musulmans progresse en Europe

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Une étude de l’institut allemand Bertelsmann-Stiftung met en lumière de «nets progrès», en particuliers dans le cas de la deuxième génération. C’est une fondation allemande qui le dit. La Bertelsmann Stiftung a mené une enquête auprès de 10 000 personnes en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, en Autriche, en Suisse et en Turquie. Parue ce jeudi, l’étude démontre que l’intégration des immigrés musulmans est en progression dans ces cinq pays, lesquels totalisent d’après les chiffres avancés par le rapport 14 millions de musulmans, soit 5% de la population en Europe de l’Ouest. Parmi les indicateurs retenus par l’institut figurent le niveau d’éducation, l’emploi et la rémunération, le lien exprimé avec le pays d’accueil ou encore le temps libre passé avec des non musulmans. L’étude affirme que 67% des descendants d’immigrés de la deuxième génération se disant de confession musulmane poursuivent leurs études après le lycée (contre 11% qui quittent le système scolaire avant). Des résultats qu’il convient de nuancer pour l’Allemagne et la Suisse où les systèmes scolaires séparent les enfants dès leur plus jeune âge. Les répondants se disent également majoritairement «connectés» avec leur pays d’accueil. Ce chiffre s’élève à 96% en France et en Allemagne. Une intégration que l’institut juge satisfaisante au regard des moyens mis en œuvre par les pays cités dans l’étude. Si les taux de rejet sont moins élevés que dans l’éventualité d’avoir un voisin homosexuel ou d’une autre couleur de peau, reste néanmoins que 28% des personnes interrogées en Autriche disent ne pas vouloir de voisins musulmans. Au Royaume-Uni ils sont 21%, 19% en Allemagne, 17% en Suisse et 14% en France. Les «musulmans pratiquants» qui affichent leur foi sont confrontés à des discriminations plus fortes, tant à l’emploi qu’à la rémunération, selon l’institut Bertelsmann Stiftung, soulignant que la France fait office de mauvais élève en matière de discrimination à l’embauche. Le taux de chômage atteint 14% pour les immigrés de confession musulmane, contre 9% pour la population globale. L’institut plaide pour que les pays étudiés encouragent la diversité en accordant à l’islam «le même statut légal que d’autres groupes religieux», et en promouvant «les contacts interculturels et inter-religieux».