Le marché mondial serait en état de « réel rééquilibrage » selon S&P Dow Jones dont les projections prêtent à optimisme. Le responsable des indices des matières premières et des actifs chez S&P Dow Jones, leader mondial des indices financiers le cours du baril qui a entamé ces derniers jours une tendance plus ou moins haussière soit, 30% depuis juin dernier a de grandes chances de s’y inscrire et durablement.
Le baril pourrait atteindre 80 à 85 dollars sous l’effet de « fondamentaux qui sont en train de changer et de rééquilibrer le marché », avait-il déclaré à la presse. Parmi ces fondamentaux, figure en bonne place l’accord de l’Opep respecté par ses signataires et donné pour être reconduit. A cela s’ajoute selon cet expert, la demande grandissante de la Chine qui pourrait absorber des quantités importantes d’or noir mises sur le marché. Deux facteurs qui se conjuguent au bénéfice d’un raffermissement des cours même si ce n’est pas dans l’immédiat les prix pourraient atteindre la barre de 80 dollars soutenus par ailleurs par le recul des stocks. Les pénuries de brut sur le marché ne permettront pas de reconstituer les stocks aussi rapidement ce qui donnerait aux cours une marge de se maintenir dans cette fourchette. Les projections de S&P Dow Jones viennent conforter celles de Trafigura, troisième plus grand courtier de pétrole au monde, qui a affirmé cette semaine à Singapour que « l’ère du pétrole pas cher est révolue » expliquant que le marché va connaitre un déficit de l’offre compris entre deux et quatre millions de barils par jour d’ici à la fin 2019. Une réduction qui viendrait s’ajouter à celle de l’OPEP, en cas ou l’accord décidé en 2016 serait prolongé aura un impact certain sur le raffermissement des prix. C’est donc, un « nouveau cycle de hausse des prix » qui commence et ce, dans une conjoncture marquée par un déclin de la production du Schiste aux Etats Unis. Ce que confirmera l’Agence Internationale de l’Energie AIE qui craint un manque d’investissements dans l’exploration pétrolière et envisage une explosion des prix d’ici à 3 années. L’IEA juge nécessaire de trouver 21 millions de barils/jour (b/j) d’ici à 2025 pour uniquement compenser l’assèchement des puits actuellement en production. « La possibilité de voir la différence comblée par le schiste est considérée comme une fantaisie ». L’IEA qui estime la demande de pétrole à 1,6 million barils par jour cette année n’exclut pas un retour de situation. « La surproduction actuelle va rapidement disparaître pour se transformer en pénurie ».