Annoncé par les Nations unies dans le rapport annuel de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) et dans le rapport de mars 2017 du Bureau for International Narcotics and Law Enforcement Affairs (NDLEA) du département d’Etat américain, le marché mondial de la drogue est «florissant» malgré une politique mondiale et une lutte internationale permanente pour en diminuer l’impact. Les rentes générées sont considérables et jouent un rôle important dans l’économie mondialisée. Fait nouveau cité dans ledit rapport, l’usage des drogues se répand et touche toutes les catégories sociales sans distinction de classes, avec une augmentation significative de la consommation féminine. Longtemps positionné comme une zone de transit pour le trafic de certaines drogues à destination de l’Europe, l’Afrique est devenue aujourd’hui un marché de consommation, un pôle de production important et de destination de tous les types de drogue. Le Maroc aurait produit 700 tonnes de cannabis sur la période 2015-2016, dont 23% de haschich La troisième grande famille de drogue cultivée, dans la classification onusienne après l’héroïne et la cocaïne est incontestablement le cannabis, présenté sous forme de feuilles à fumer, la marijuana ou de résine de cannabis, le haschich. C’est la plante la plus produite et la plus consommée dans le monde représentant 14% des saisies mondiales en Afrique. Si des pays comme le Mexique, historiquement grand producteur de cannabis, ont aujourd’hui diminué sa culture, c’est selon les experts, le Maroc étant à l‘heure actuelle, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le plus gros producteur et exportateur mondial de cannabis. D’après l’ONUDC, le Maroc aurait produit 700 tonnes de cannabis sur la période 2015-2016, dont 23% de haschisch. Le Maroc est aussi un pays de transit pour la cocaïne sud-américaine à destination de l’Europe Au-delà de l’exportation de la résine de cannabis (Haschich), le Maroc est aussi un pays de transit pour la cocaïne sud-américaine à destination de l’Europe. D’après l’ONUDC, de nombreuses arrestations de voyageurs principalement d’Afrique de l’Ouest ont lieux chaque semaine à l’aéroport international de Casablanca avec des kilos de cocaïne dissimulés à l’intérieur de leurs bagages ou utilisant des «mules» qui ingèrent au péril de leur vie de grandes quantités de stupéfiants. Fin 2016, les autorités marocaines ont réalisé deux saisies records de cocaïne, l’une de 250 kilogrammes impliquant l’arrestation de deux Péruviens dans un laboratoire de transformation de cocaïne à Oujda et une autre saisie d’environ 1230 kg sur un navire à Dakhla. Le Maroc, comme la Mauritanie, est une étape pour le trafic transatlantique mais aussi pour le trafic en provenance d’Afrique de l’Ouest vers l’Europe principalement.
