Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé jeudi dernier que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour privilégier le dialogue et la concertation comme base de travail dans le but de renforcer la coopération et la coordination entre l’exécutif et les deux chambres du parlement dans le cadre du respect rigoureux de la constitution et des lois. Le premier ministre a mis l’accent sur l’importance de ce dialogue dans une réponse à une question d’un député en séance plénière de l’assemblée populaire nationale, lue en son nom par la ministre des relations avec le parlement Ghania Eddalia.
Sellal avait déjà insisté sur l’importance du dialogue et de l’implication de tout un chacun dans le développement du pays et la préservation de sa stabilité, relevant les vertus du dialogue et de la concertation « dans le cadre adéquat d’une concertation permanente et constructive». Sur un autre registre, le Premier ministre, qui a été interrogé sur les erreurs commises dans les manuels scolaires, a indiqué que la mise en œuvre de la politique de réforme du système éducatif, ayant pour objectif d’améliorer les performances du secteur, n’a pas affecté les valeurs et constantes de l’identité nationale que sont l’islam, l’arabité et l’amazighité.
La politique nationale de réforme du système éducatif, dira-t-il, est intervenue dans l’objectif d’en améliorer les performances par l’optimisation des capacités des personnel et l’augmentation du niveau de connaissances des apprenants sans aucun préjudice des contenus authentiques des programmes scolaires articulés autour des valeurs et constantes de l’identité nationale que sont l’islam, l’arabité et l’amazighité.
Il a expliqué que cette démarche nationale était mise en place dans la transparence, dans un cadre de concertation associant toutes les parties concernées et d’échanges avec les experts et spécialistes pour développer et cristalliser ces programmes tout en veillant à sauvegarder leur caractère scientifique et pédagogique.
Il a rappelé que cette question a fait l’objet d’un débat et d’une concertation au niveau de la commission de l’éducation et de l’enseignement supérieur de l’APN à la faveur de séances d’audition ou des journées parlementaires organisées à l’effet d’informer les députés de ce qui a été entrepris.
Les livres scolaires ont été élaborés sur la base des programmes arrêtés sous le contrôle de la commission nationale des programmes qui a adopté des références et des sources nationales à l’instar de la loi d’orientation de l’éducation nationale de 2008 et la référence globale des programmes, adaptée à cette loi, dans sa version élaborée par la dite commission et publiée en 2009 outre le guide méthodologique de la conception des programmes publié également en 2009.
Ces programmes, a ajouté le Premier ministre, ont été soumis a une consultation au niveau des corps d’inspection relevant du secteur de l’éducation en décembre 2014 suite à leur présentation à la conférence nationale d’évaluation d’étape de la réforme tenue en juillet 2014 avec la participation des partenaires sociaux du secteur de l’éducation, des représentants du parlement et de différents secteurs ministériels en plus d’experts.
M.Sellal a rappelé que les deux conférences nationales de 2014 et 2015 ont mis en avant la nécessité d’actualiser les manuels scolaires publiés de 2003 à 2007, et il a été en effet procédé, a-t-il dit, à la publication du premier quota de manuels scolaires au nombre de 15 à la lumière des actualisations qu’à connues l’arsenal juridique algérien depuis 2014, précisant que ces nouveaux livres ont été soumis à l’évaluation d’une commission mise en place au niveau de l’Institut national de recherche en éducation, et composée de 32 cadres algériens dont des experts universitaires, des inspecteurs pédagogiques, des enseignants des spécialistes en psychologie, en sciences de l’éducation et les arts, afin d’examiner l’adéquation du contenu de ces livres avec l’âge de l’élève selon le cycle d’enseignement.
Cette commission a procédé, a ajouté le Premier ministre, à la mise en place d’une grille d’évaluation des manuels comportant des normes pédagogiques ainsi que des normes sociales et culturelles, notamment la conformité du contenu de ces manuels aux valeurs nationales, religieuses et mondiales contenues dans la loi d’orientation relative à l’éducation nationale, affirmant par la même occasion que la particularité de la société algérienne est un critère important dans l’évaluation de ces nouveaux manuels.
L’élaboration des nouveaux manuels scolaires a été soumise à de larges concertations, précise M. Sellal, ajoutant que leur élaboration s’est basée sur les valeurs de l’identité nationale et des règles scientifiques et pédagogiques loin de toute subjectivité.
Le Premier ministre a estimé que les fautes enregistrées dans leur contenu étaient des fautes d’impression » indiquant que « toutes les mesures nécessaires ont été prises pour leur prise en charge immédiate et leur correction par les services concernés.