Le permis de conduire à points entrera en vigueur ce mois de mars, a indiqué, hier, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, lors de l’inauguration de la 1e édition du Salon international de la sécurité et de la prévention routières qui se tient à la Safex.
Le ministre a annoncé également que la carte d’immatriculation automobile biomé- trique sera délivrée durant le 1er semestre 2018. A rappeler que le permis de conduire à points est introduit dans la loi relative à l’organisation, la sécurité et la police de la circulation routière. Modifiant et complétant la loi 01-14 de 2001, qui vise principalement à endiguer le phénomène des accidents de la route qui a atteint un seuil alarmant ces dernières années. Le bilan du Centre national de la prévention et de la sécurité routière (Cnpsr) fait état de pas moins de 3639 personnes décé- dés et 36 287 blessées dans 25 038 accidents de la route, durant l’année 2017. Le système du permis à points sera géré par le ministère de l’Intérieur à travers un fichier national des permis de conduire devant recenser toutes les infractions de la route au niveau national. Dans ce système, le permis de conduire est doté d’un capital de 24 points qui sera réduit à chaque infraction commise par le titulaire du permis. Le contrevenant sera également soumis à une amende forfaitaire et à des sanctions pénales selon les cas. Durant la période probatoire de deux ans, le permis de conduire est affecté d’un capital de 12 points seulement, précise le texte qui note que lors de cette période, l’infraction commise entraîne l’annulation du permis de conduire. Le retrait des points se fait selon un barème qui distingue quatre degrés de contraventions qui nécessitent un retrait de 1 à 6 points selon leur nature, mais 10 points seront retirés en cas de délit. Après le retrait de tous les points, le permis de conduire devient invalide et son titulaire est tenu à le remettre aux services habilités du ministère de l’Intérieur. Dans ce cas, l’intéressé ne peut postuler à l’obtention d’un nouveau permis de conduire, qui sera soumis à la période probatoire, qu’après six mois de la date de remise de son permis. «Ce délai est porté à un an dans le cas où son permis a fait l’objet de deux invalidations sur une période de cinq ans», précise le texte. Le permis de conduire peut également faire l’objet de suspension dans des cas de délits, et ce, en plus des sanctions pénales et des amendes, sachant que la durée de suspension du permis varie selon la nature de ces délits. Dans une conférence de presse animée à l’issue de l’inauguration du Salon international de la sécurité et la prévention routière, le ministre a indiqué qu’un nombre important de mesures seront prises pour lutter contre les accidents de la circulation. S’agissant du Salon international de la sécurité et de la prévention routière qui a ouvert ses portes hier, il est organisé par le Cnpsr, sous le parrainage du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Cette 1e édition regroupant des spécialistes nationaux et étrangers vise à sensibiliser de près le citoyen algérien en général et les automobilistes en particulier quant aux dangers de la route et améliorer la sécurité des conducteurs et de réduire la mortalité routière. Ce Salon se veut un espace de partager d’expérience en matière de prévention et de sécurité routières, à travers les actions de lutte contre l’insécurité routière, dans le but de converger vers un objectif commun : zéro accident dans un avenir proche. Durant trois jours, les participants à cet important rendez-vous sont appelés à innover en vue de contribuer efficacement au processus de lutte contre l’hécatombe routière, afin de réaliser cet objectif. Un programme intitulé «permis piéton pour enfant», destiné aux écoliers. Ce programme est le fruit d’un partenariat entre la Gendarmerie nationale et le ministère de l’Éducation nationale, le programme consiste, dans sa phase pilote, à présenter des cours de sensibilisation au risque piéton à des écoliers. Bedoui a salué cette initiative tout en disant que c’est un «moyen exemplaire» pour inculquer les élèves et introduire la culture de la sécurité routière dans les établissements scolaires.
Bedoui appelle «au dialogue et à se référer aux principes de la réconciliation nationale»
Evoquant la vague des grèves qui bouleverse plusieurs secteurs, notamment les secteurs de la Santé et celui de l’Education, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a appelé au dialogue et à se référer aux principes de la concertation. Il a indiqué que des commissions ont été déjà installées et œuvrent pour la concrétisation des revendications soulevées invitant les parties en conflit à respecter les lois de la République.