Sécurité maritime: Amar Bendjama plaide pour un mécanisme onusien

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L’Algérie a proposé, lundi, la création d’un mécanisme des Nations unies spécifiquement consacré à la sécurité maritime, estimant qu’il est nécessaire de soutenir les pays en développement afin de renforcer leurs capacités juridiques et institutionnelles dans ce domaine.

« Nous pensons qu’il est temps d’envisager la création d’un mécanisme des Nations unies dédié à la sécurité maritime », a déclaré le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à cette question. Selon lui, un tel organe pourrait « coordonner les interventions rapides, faciliter le partage d’informations et améliorer la coopération entre tous les acteurs concernés », en partenariat étroit avec les instances régionales. M. Bendjama a rappelé que l’Algérie, « pays doté d’un long littoral méditerranéen et attaché à la stabilité régionale et mondiale », soutient tous les efforts visant à protéger les espaces maritimes contre les activités illicites menaçant la sécurité, l’économie et la souveraineté des États côtiers. Il a souligné que les cadres régionaux existants, tels que la Stratégie maritime intégrée de l’Afrique à l’horizon 2050 de l’Union africaine, offrent une base solide, mais nécessitent « un financement accru, un renforcement des capacités et une coopération plus étroite entre les marines et les garde-côtes ». Le diplomate algérien a mis en avant l’importance d’une meilleure coordination pour faire face à la piraterie, au trafic d’armes et de drogue, à la pêche illégale et au trafic de migrants. Cela passe, selon lui, par « des exercices navals conjoints, l’harmonisation des cadres juridiques et la mise en œuvre d’outils de surveillance partagés ». Il a également évoqué le potentiel des nouvelles technologies — surveillance par satellite, intelligence artificielle et big data — pour renforcer la détection précoce et permettre des interventions en temps réel. Concernant la piraterie, M. Bendjama a rappelé que « la sécurité en mer commence souvent sur terre », soulignant la nécessité de traiter les causes profondes telles que la pauvreté, les conflits et la faiblesse de la gouvernance. Toute stratégie durable, a-t-il ajouté, doit s’accompagner d’actions de développement pour renforcer la résilience des communautés côtières. En conclusion, il a réaffirmé « le soutien ferme de l’Algérie à une architecture de sécurité maritime inclusive, coopérative et tournée vers l’avenir » et sa disponibilité à collaborer avec tous les États membres pour « protéger notre patrimoine océanique pour les générations futures ».

Amine Chabouni

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